Demain l'épreuve ESABAC
attend mes élèves ...
Que l'esprit de langue française
soit avec Vous !!!
Je déclare l'état de
bonheur permanent
Et le droit de chacun
à tous les privilèges.
Je dis que la
souffrance est chose sacrilège
Quand il y a pour
tous des roses et du pain blanc.
Je conteste la
légitimité des guerres,
La justice qui tue et
la mort qui punit,
Les consciences qui
dorment au fond de leur lit,
La civilisation au
bras des mercenaires.
Je regarde mourir ce
siècle vieillissant.
Un monde différent
renaîtra de ses cendres
Mais il ne suffit
plus simplement de l'attendre :
Je l'ai trop attendu.
Je le veux à présent.
Que ma femme soit
belle à chaque heure du jour
Sans avoir à se
dissimuler sous le fard
Et qu'il ne soit plus
dit de remettre à plus tard
L'envie que j'ai
d'elle et de lui faire l'amour.
Que nos fils soient
des hommes, non pas des adultes
Et qu'ils soient ce
que nous voulions être jadis.
Que nous soyons
frères camarades et complices
Au lieu d'être deux
générations qui s'insultent.
Que nos pères
puissent enfin s'émanciper
Et qu'ils prennent le
temps de caresser leur femme
Après toute une vie
de sueur et de larmes
Et des
entre-deux-guerres qui n'étaient pas la paix.
Je déclare l'état de
bonheur permanent
Sans que ce soit des
mots avec de la musique,
Sans attendre que
viennent les temps messianiques,
Sans que ce soit voté
dans aucun parlement.
Je dis que,
désormais, nous serons responsables.
Nous ne rendrons de
compte à personne et à rien
Et nous
transformerons le hasard en destin,
Seuls à bord et sans
maître et sans dieu et sans diable.
Et si tu veux venir,
passe la passerelle.
Il y a de la place
pour tous et pour chacun
Mais il nous reste à
faire encore du chemin
Pour aller voir
briller une étoile nouvelle.
Je déclare l'état de bonheur ...
Dans ce
bassin où jouent
Des enfants aux yeux noirs,
Il y a trois continents
Et des siècles d'histoire,
Des prophètes des dieux,
Le Messie en personne.
Il y a un bel été
Qui ne craint pas l'automne,
En Méditerranée.
Il y a l'odeur du sang
Qui flotte sur ses rives
Et des pays meurtris
Comme autant de plaies vives,
Des îles barbelées,
Des murs qui emprisonnent.
Il y a un bel été
Qui ne craint pas l'automne,
En Méditerranée.
Il y a des oliviers
Qui meurent sous les bombes
Là où est apparue
La première colombe,
Des peuples oubliés
Que la guerre moissonne.
Il y a un bel été
Qui ne craint pas l'automne,
En Méditerranée.
Dans ce bassin, je jouais
Lorsque j'étais enfant.
J'avais les pieds dans l'eau.
Je respirais le vent.
Mes compagnons de jeux
Sont devenus des hommes,
Les frères de ceux-là
Que le monde abandonne,
En Méditerranée.
Des enfants aux yeux noirs,
Il y a trois continents
Et des siècles d'histoire,
Des prophètes des dieux,
Le Messie en personne.
Il y a un bel été
Qui ne craint pas l'automne,
En Méditerranée.
Il y a l'odeur du sang
Qui flotte sur ses rives
Et des pays meurtris
Comme autant de plaies vives,
Des îles barbelées,
Des murs qui emprisonnent.
Il y a un bel été
Qui ne craint pas l'automne,
En Méditerranée.
Il y a des oliviers
Qui meurent sous les bombes
Là où est apparue
La première colombe,
Des peuples oubliés
Que la guerre moissonne.
Il y a un bel été
Qui ne craint pas l'automne,
En Méditerranée.
Dans ce bassin, je jouais
Lorsque j'étais enfant.
J'avais les pieds dans l'eau.
Je respirais le vent.
Mes compagnons de jeux
Sont devenus des hommes,
Les frères de ceux-là
Que le monde abandonne,
En Méditerranée.
Le ciel
est endeuillé,
Par-dessus
l'Acropole
Et liberté ne se dit plus
En espagnol.
On peut toujours rêver,
D'Athènes et Barcelone.
Il reste un bel été
Qui ne craint pas l'automne,
En Méditerranée.
Et liberté ne se dit plus
En espagnol.
On peut toujours rêver,
D'Athènes et Barcelone.
Il reste un bel été
Qui ne craint pas l'automne,
En Méditerranée.
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