Un roman
gâché
Après plusieurs œuvres du même genre,
Christine Angot nous a présenté à la rentrée littéraire de cette année un
nouveau roman autobiographique, Un amour
impossible, qui a attiré l’attention de la critique.
L’amour en question est celui entre les
parents de l’écrivaine, qui sont donc les vrais protagonistes du roman. Christine
Angot nous raconte le développement de la relation difficile entre Rachel, sa
mère, et Pierre, son père, du début jusqu’à la fin, en suivant une structure chronologique
linéaire dans laquelle elle inclut forcément une grande partie de sa propre vie
aussi. La richesse des détails nous permet de comprendre les phases de cet « amour
impossible » et en général le rôle joué par les autres personnages.
Cependant, l’intrigue ne manque pas de rebondissements qui créent une histoire
plus captivante.
Le style est la pierre d’achoppement de
ce roman. Il n’y a pas une seule phrase du livre qui ne soit pas
calquée sur le langage orale : ce choix est peut-être compréhensible dans
les dialogues, mais pas dans les autres parties de l’œuvre. Ce « réalisme
de la langue » ne met pas en valeur les contenus du texte et rend la
lecture presque fatigante dans certains passages : une entière chanson de
Dalida transcrite au moment d’un bal, un long discours d’une femme allemande
avec des « f » à la place des « v » et « ch » au
lieu de « j » pour imiter sa prononciation imparfaite donnent du mal
à lire plutôt que caractériser le contexte.
Bien que l’auteure utilise la première
personne sans interruption, même dans le début du roman (quand elle n’est pas
encore née), elle ne raconte pas vraiment l’histoire de l’intérieur des
faits ; par contre, elle regarde tous les événements de l’extérieur et
laisse trop peu d’espace aux réflexions de la jeune Christine, qui portent la
narration à un niveau plus profond, mais qui sont concentrées dans les toutes
dernières pages. Les sentiments et les pensées de sa mère, en revanche, sont
bien mises en évidence et le regard du narrateur est presque toujours fixé sur
elle. Par conséquent, le seul personnage du roman avec lequel on arrive à
trouver une réelle empathie est celui de Rachel, alors que Christine,
quoiqu’elle soit bien plus qu’une figurante, ne nous laisse rien et se révèle parfois
désagréable.
En conclusion, la matière et les thèmes
de ce roman donnent au lecteur de bonnes occasions de méditation, mais on ne
peut pas vraiment considérer Un amour
impossible une œuvre inoubliable.
Federico Podano
Rachel, jeune femme juive, “Un amour impossible” … à écrire et à lire!
Rachel, jeune femme juive et appartenante à une classe sociale basse, a une relation pleine de passion avec Pierre, homme cultivé et issu d’une riche famille.
Bien qu'ils aient un enfant, c'est-à-dire Christine, Pierre, afin de conserver sa liberté, refuse d’épouser Rachel et de reconnaître Christine comme sa fille.
Pendant les premières années de vie de Christine, mère et fille développent une forte affection l'une pour l'autre, et leur rapport est l'une des rares choses qui apportent du bonheur à toutes les deux.
Mais qu'est-ce qui arrivera quand Pierre décidera de recommencer à faire partie de leurs vies? Est-ce que le rapport entre la mère et la fille se détériorera? Mais surtout: comment Christine pourra-t-elle continuer à vivre après l’atrocité que son père aura commise envers elle, sa propre fille?
Ce roman autobiographique de Christine Angot touche des thématiques et des situations délicates et bien difficiles à écrire, surtout si on considère que l'auteur les a vécues en première personne. Il semble que l’auteur ne soit pas vraiment à son aise et qu'elle trouve beaucoup de difficulté à présenter les personnages, dont l’aspect psychologique résulte parfois seulement ébauché.
Par conséquent, c'est dur pour le lecteur de se reconnaître dans les personnages et de les comprendre complètement.
En plus, l’architecture du roman n’aide pas du tout le lecteur pendant la lecture: la première moitié du livre procède très lentement, alors que, quand on arrive au moment de la découverte des actions du père sur la fille, le rythme s’accélère brusquement, au point que, dans deux ou trois pages, on parcourt des décades entières de la vie de Christine.
À cause de cette raison, on peut avoir la perception que la protagoniste se conduise de manière étrange, et le livre résulte un peu incohérent.
En outre, c'est vrai que le registre linguistique approprié pour ce genre de romans ne doit pas être trop élevé, mais le style de ce livre semble être un peu trop près du quotidien, et il y a un peu trop d’expressions argotiques.
Les dialogues entre les personnages sont souvent banaux, monotones et ennuyeux, et parfois le livre se concentre un peu trop sur des détails qui sont secondaires, en laissant de côté des aspects plus dignes d'être approfondis. Même le sujet principal du livre est seulement ébauché et le résultat n'est pas celui d’une recherche de délicatesse, mais d’un effet de superficialité.
Pour conclure, on peut apercevoir le grand effort de Christine Angot dans ce roman et on peut même l’excuser, du moment que n’importe qui aurait trouvé difficile de raconter d’une expérience si mauvaise, mais on ne peut pas affirmer que son livre est bien réussi.
appartenant à une classe sociale basse, a une relation pleine de passion avec Pierre, homme cultivé et issu d’une riche famille.
Bien qu'ils aient un enfant, c'est-à-dire Christine, Pierre, afin de conserver sa liberté, refuse d’épouser Rachel et de reconnaître Christine comme sa fille.
Pendant les premières années de vie de Christine, mère et fille développent une forte affection l'une pour l'autre, et leur rapport est l'une des rares choses qui apportent du bonheur à toutes les deux.
Mais qu'est-ce qui arrivera quand Pierre décidera de recommencer à faire partie de leurs vies? Est-ce que le rapport entre la mère et la fille se détériorera? Mais surtout: comment Christine pourra-t-elle continuer à vivre après l’atrocité que son père aura commise envers elle, sa propre fille?
Ce roman autobiographique de Christine Angot touche des thématiques et des situations délicates et bien difficiles à écrire, surtout si on considère que l'auteur les a vécues en première personne. Il semble que l’auteur ne soit pas vraiment à son aise et qu'elle trouve beaucoup de difficulté à présenter les personnages, dont l’aspect psychologique résulte parfois seulement ébauché.
Par conséquent, c'est dur pour le lecteur de se reconnaître dans les personnages et de les comprendre complètement.
En plus, l’architecture du roman n’aide pas du tout le lecteur pendant la lecture: la première moitié du livre procède très lentement, alors que, quand on arrive au moment de la découverte des actions du père sur la fille, le rythme s’accélère brusquement, au point que, dans deux ou trois pages, on parcourt des décades entières de la vie de Christine.
À cause de cette raison, on peut avoir la perception que la protagoniste se conduise de manière étrange, et le livre résulte un peu incohérent.
En outre, c'est vrai que le registre linguistique approprié pour ce genre de romans ne doit pas être trop élevé, mais le style de ce livre semble être un peu trop près du quotidien, et il y a un peu trop d’expressions argotiques.
Les dialogues entre les personnages sont souvent banaux, monotones et ennuyeux, et parfois le livre se concentre un peu trop sur des détails qui sont secondaires, en laissant de côté des aspects plus dignes d'être approfondis. Même le sujet principal du livre est seulement ébauché et le résultat n'est pas celui d’une recherche de délicatesse, mais d’un effet de superficialité.
Pour conclure, on peut apercevoir le grand effort de Christine Angot dans ce roman et on peut même l’excuser, du moment que n’importe qui aurait trouvé difficile de raconter une expérience si mauvaise, mais on ne peut pas affirmer que son livre est bien réussi.
Alice Prestint