En Route
Le vin des amants
AUJOURD'HUI l'espace est splendide!
Sans mors, sans éperons, sans bride,
Partons à cheval sur le vin
Pour un ciel féerique et divin!
Comme deux anges que torture
Une implacable calenture,
Dans le bleu cristal du matin
Suivons le mirage lointain!
Mollement balancés sur l'aile
Du tourbillon intelligent,
Dans un délire parallèle,
Ma sœur, côte à côte nageant,
Nous fuirons sans repos ni trêves
Vers le paradis de mes rêves!
Charles Baudelaire, Les fleurs du mal , XCVII
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La route m'appelle et m'attire
À l'est, à l'ouest, au sud, au nord
Ce soir j'ai trouvé un lit
Demain je coucherai dehors
Beaucoup de routes ramènent vers vous
Mais la route m'entraîne toujours
Et j'ajoute des lieues et des lieues
Aux lieues qui me séparent de vous
Oh bien sûr j'ai souvent faim et froid
J'ai envie de m'arrêter parfois
Mais ma route m'entraîne toujours
Désir de concrétiser un symbole
De posséder l'unique beauté
Que l'on nomme "liberté" é liberté
Que m'importent droits et doctrines
Ma seule loi c'est la fatigue
Que m'importe le temps qui passe
Quand mon seul guide est le hasard
Quelquefois une longue halte
Pour satisfaire une compagne
Mais le vent qui crie et qui passe
M'invite à prendre le départ
À l'est, à l'ouest, au sud, au nord
Ce soir j'ai trouvé un lit
Demain je coucherai dehors
Beaucoup de routes ramènent vers vous
Mais la route m'entraîne toujours
Et j'ajoute des lieues et des lieues
Aux lieues qui me séparent de vous
Oh bien sûr j'ai souvent faim et froid
J'ai envie de m'arrêter parfois
Mais ma route m'entraîne toujours
Désir de concrétiser un symbole
De posséder l'unique beauté
Que l'on nomme "liberté" é liberté
Que m'importent droits et doctrines
Ma seule loi c'est la fatigue
Que m'importe le temps qui passe
Quand mon seul guide est le hasard
Quelquefois une longue halte
Pour satisfaire une compagne
Mais le vent qui crie et qui passe
M'invite à prendre le départ