samedi 28 février 2015

Alexandre Poulin : "Souffler sur les braises"




Aujourd'hui je souhaite dédier une chanson 

à mes élèves 

aux  âme sensibles ... 

à ceux qui croient être les seuls à fatiguer ...

à ceux qui tombent malades 

à la première vérification orale ou écrite ...

rappelez-vous que 


"les jours que"

 vous   gaspillez

"ne reviendront pas"

soyez heureux, prenez

 "la vie en direct ... et 

soufflez sur les braises !"






Entre les têtes en gigue
et les coeurs à la Java
les jours que je gaspille
ils ne reviendront pas

entre le bonheur des autres
et pis les nuages dans ma cour
j'veux pas savoir à qui la faute
j'veux juste que ce soit mon tour

je veux de la vie en direct
pas juste derrière mes paupières
j'veux de la lumière de comète
pour me réchauffer l'hiver

je veux rire à en pleurer
et puis pleurer de rire
me croire arrivé
pour encore repartir

je veux des yeux étincelles
de la musique sur la langue
je veux décorer le réel
pour qu'enfin il me ressemble

Puisque la vie nous tue
chaque jour à petites doses
non c'est clair, je ne veux plus
d'un présent monochrome

Refrain
alors je souffle sur les braises
pour que le noir se consume
que la lumière me bouscule
et qu'elle éclaire tous ceux qui s'allument

j'embrasse l'ivresse
sans gêne sur la bouche
et puis je mords le temps qui reste
puisqu'il est à mes trousses

non je n'ai plus peur
des histoires qu'on raconte
s'il existe, le vrai malheur
qu'il vienne, nous ferons nos comptes

je veux de la peine en dormance
et des souvenirs en continu
je veux marcher comme d'autres dansent
me retrouver à corps perdu

la pénombre dans ma tête
ne demande qu'à éclater
je lui promet des jours de fête
et du bonheur à emporter

refrain

j'ai la tête en gigue
et le coeur à la java
mes sourires se distillent
sur les visages devant moi

entre maintenant et demain
ya tant d'éternité
Je tiens le bonheur par la main
et je ne vais plus l'échapper

demain a mon réveil
je serai rendu vieux
en attendant le jour se lève
et brille à m'allumer les yeux





vendredi 27 février 2015

VALENTINA VITALE II D ESABAC : CHARLOTTE SALOMON d'après "Charlotte" de David Foenkinos







CHARLOTTE SALOMON





En 1935-1936 elle est la seule étudiante juive à être acceptée à l’Ecole Nationale d’Académie des Beaux-Arts à Berlin. Elle y apprend les techniques artistiques officielles, mais ses travaux de l’époque paraissent plutôt influencés par les ouvrages d’art moderne sauvegardés dans la bibliothèque de l’Académie. Au moment de la Nuit de Cristal - le 8 novembre 1938 - elle n’est plus à l’Académie. Un prix qui lui était destiné a été attribué à un autre étudiant, par peur d’attirer l’attention sur son origine juive. La situation devient intenable pour elle. On l’envoie au début du 1939 chez ses grands-parents émigrés sur la Côte d’Azur.
La connaissance de plusieurs suicides dans sa famille sont une révélation qui la plonge dans une grave crise existentielle et qui donne lieu à un geste artistique: pour contrer le désespoir elle entreprend le raconte de son histoire.
De 1940 à 1942, elle se met à peindre plus de 1300 gouaches, et ce travail lui conserve l’équilibre mental.
« Vie ? ou Théâtre ? » est le titre de son un ouvrage pour lequel Charlotte a sélectionné 769 gouaches. C'est une œuvre complexe qui s'accompagne aussi de textes et de musique. Les textes sont simples avec des citations de la littérature allemande que Charlotte Salomon intègre dans ses tableaux, un peu comme dans une bande dessinée. Il est divisé en trois parties. La première montre des scènes admirablement détaillées de l’enfance de Charlotte à Berlin.



   


La deuxième partie, qui est la partie principale, est dédiée à Alfred Wolfsohn, le professeur de chant de sa belle-mère et probablement le premier amour de Charlotte.
La dernière partie est consacré à sa vie sur la Côte d’Azur, à Nice.

Elle peint sa vie mais aussi celle de la Grande Histoire, par exemple une gouache représente la prise du pouvoir par les nazis en 1933 et dans les peintures apparaissent l'étoile juive, les croix gammées, les affiches antisémites...  Charlotte peint tout, on voit une multitude de personnages, des musiciens, des chanteuses, la nature, la lumière, le sombre, beaucoup de fenêtres, beaucoup de suicides cachés ou vécus (de la tante, de la mère, puis de sa grand mère),les appartements, les voyages, les discussions, les théories, les naissances, les mariages... Ces tableaux montrent sa famille et ses amis, mettent en scène son enfance et sa jeunesse. Charlotte devient un metteur en scène qui représente sa vie. Donc on comprend très bien le titre qu’elle a choisi “Vie? ou Théâtre?”.
Les gouaches sont réalisées à partir des trois seules couleurs primaires: rouge, bleu et jaune sur papier et calques mais le style varie considérablement. Les premières peintures sont extrêmement colorées et montre une extraordinaire mémoire des lieux de son enfance. Puis la peinture devient de plus en plus abstraite, alors que les sujets passent des souvenirs matériels à des impressions plus complexes.

La majeure partie de son œuvre traite de la conscience féminine : de celle de sa mère, dont elle a dû complètement ré-imaginer la vie (parce que elle ne savait pas qu’elle s’était suicidé,),de celle de sa grand-mère (qu’elle a essayé de conserver après son suicide). Elle juxtapose des souvenirs de sa propre enfance avec le fardeau de sa mère, avec la douleur de sa grand-mère qui a perdu ses deux filles, et avec son appréhension du monde. Selon les autorités de l’époque, le suicide était attribué à la folie, et la folie à une faiblesse. Ce que Charlotte rejetait. Pour elle, sa gand-mère était un esprit qui manquait d’amour. Dans ses peintures, Charlotte cherche à sauver sa grand-mère par l’art et la beauté, lui vantant l’amour du soleil et des fleurs, afin de cultiver en elle l’envie de vivre, mais elle réalise avec une étonnante perspicacité la cruauté du monde envers les femmes.

         

La première image de la série représente le suicide de sa tante en 1913, dont elle porte le prénom, et la dernière la représente elle-même face à la mer, le titre de son ouvrage écrit sur son dos. 
De retour en France, la propriétaire de la maison à Nice, amie de Charlotte, récupère les gouaches et les donne au père de Charlotte qui ignorait complètement l'existence de ces dessins. Il décide de les donner au Musée juif d’Amsterdam où ils sont aujourd'hui.
Cette oeuvre est tragique, mélancolique mais plein de rêves. Un travail artistique intime et personnel, la transcription d’une vie intérieure mais il ne s’agit pas d’une simple histoire de je. Il est aussi un témoignage historique sur cette période noire. On voit toute une époque.
Elle a été capable de transformer une autobiographie en art.







Valentina  Vitale II D ESABAC 

ALICE LANZO II D ESABAC :David Foenkinos "Charlotte"





Charlotte de David Foenkinos 







Présentation du roman 



Dans ce roman, David Foenkinos nous montre la tragédie de l’ Holocauste dans une façon différent, en retraçant la vie de cette jeune fille jetée dans l’ Enfer sans meme le savoir. Ce qui m’a fasciné plus pendant la lecture a été sans doute la claire différence entre elle et les  autres membres de la famille de sa mère. Nous voyons qu’elle n’est pas comme les autres suicides; elle a choisi de vivre, la peinture lui a donné une nouvelle façon de se rapprocher à la vie, pas en la refusant, mais pluôt en faisant revivre les moments joyeux de son passé sur ses toiles. Tous ses préoccupations semblent se dissoudre dans son âme pour être transportés sur la toile. Mais le sanglant circle du destin doit etre fermé, elle ne peut pas s’opposer; et sourtout elle ne peut pas contraster la brutale férocité des Nazis, qui la condamne au lager. Les plusieurs morts de sa famille semblent une descente aux enfers tous les fois pire, à partir du suicide pour se terminer avec la fin de la progéniture et le plus cruel des destins: mourir en portant dans le sein un enfant, l’espoir d’un brillant avenir, détruite sans pitié. Ce roman nous ne permet pas de détourner le regard des pages, il nous oblige à le lire avec impatience, même si nous connaissons déjà ce que sera la fin tragique de la protagoniste.

La galerie de personnages que Foenkinos nous donne est large et caractérisé par personnages très complexes: on ne trouve pas des “flat characters”, sauf Alexander, le mari di Charlotte, qui a un rôle secondaire dans le texte. Charlotte Salomon, la protagoniste, est une jeune femme tourmenté par son passé et persécutée sans relâche par la menace nazie; elle est le seule personnage dont l’auteur décrit toute la vie. Franziska, sa mère, réincarne la figure de sa petite sœur, Charlotte. En effet, les deux ont le désir de mettre fin à leur vie, les deux considérent le suicide comme “une perfection dans la violence”. Albert et Paula, le père et la belle-mère de Charlotte, représentent deux parents navré par les événements et par l’ impossibilité de comprendre la souffrance de Charlotte, depuis l’adolescence: ils sont deux figures aimables mais impuissants face à la domination naziste qui s’étend sans cesse. On rétrouve la même souffrance aussi dans les grand parents de Charlotte, mais ici elle est amplifié, il sont deux vieux usés par les nombreuses tragédies qui ont marqué leur vies. En contraste avec ces personnages, on trouve Alfred et Ottilie Moore. Le premier est le  jeune professeur de musique de Paula, dont Charlotte tombe amoureuse, et qui sera son inspiration pour la création de son œuvre la plus celèbre: “Vie? ou Théâtre?”. IL est un homme créatif et extravagant, il arrive dans la vie de Charlotte et s’éloigne, léger comme l’air, presque indifférent à l’amour qu’elle lui démontre. Ottilie, une femme agée qui vient des états- Units, elle est une philantrope qui prend à cœur la cause des juifs et les accueille dans sa villa à Villefranche-sur-Mer, en Côte d'Azur. Elle joue en rôle essentiel  dans la vie artistique de Charlotte, parce que lui donne protection et paix tandis qu'en Allemagne l'extermination nazie fait rage. Je me suis pris d’affection aussi pour le doctor Moridis, à qui Charlotte donne son œuvre, en disant: “C’est  toute ma vie”. Pendant qu’elle vie à l’Ermitage, la villa d’Ottilie, il agit comme une figure paternelle et lui recommandre de peindre, de ne pas décher son talent immense.

Le style de Foenkinos est très simple, mais c’est très intéressant la choix d’écrire en Psaumes. Ils ne rendent pas la lecture plus lente, au contraire ils donnent aux lecteurs la possibilité de s’arrêter quand ils veulent et les pages défilent sans problème. J’ai trouvé admirable la recherce effectué par Foenkinos, qui a déterré une histoire fascinant et bouleversant au même temps. Cependant les innombrables morts, c’est un roman génial et bien écrit, qui nous emmène dans l’immortelle tragédie de l’Olocauste, qui nous ne permet pas d’oublier la brutalité qui a pris possession des hommes et qui a conduit à un des plus grands massacres de l’histoire. À réfléchir.
                                                                                                                                                                         Alice Lanzo II D ESABAC

 




Charlotte” a été traduit en italien par Elena Cappellini








Silvia Gandini: Le Palais des Papes à Avignon






LE PALAIS DES PAPES


Situé à Avignon, le Palais des Papes est la plus grande des constructions gothiques du Moyen Âge.


Il a été la résidence pontificale pendant le XIVe siècle, sous la Papauté D’Avignon.

 Il est le fruit, pour sa construction et son décor, du travail conjoint des meilleurs architectes français, Pierre Peysson et Jean du Louvres, dit de Loubières, et des plus grands fresquistes de l'école siennoise, Simone Martini e Matteo Giovannetti et. De plus la bibliothèque pontificale d'Avignon était la plus grande d'Europe à l'époque avec 2 000 volumes. 

Dans sa structure on peut voir tours qui sont :
1- tour de Trouillas : où, sous le pontificat de Clément VI, fut incarcéré Cola di Rienzo pendant treize mois.
2- tour des Latrines ou de la Glacière : Au sommet de la tour se trouvait le logement du Capitaine du palais.
3- tour des Cuisines
4- tour Saint-Jean
5- tour de l'Étude
6- tour des Anges ou tour du pape
7- tour du Jardin
8- tour de la Garde-Robe : qui est une construction du palais neuf de Clément VI directement accolée au sud de la tour des Anges.
9- tour Saint-Laurent
10- tour de la Gache (derrière)
11- tour d'angle ou des Grands Dignitaires (dessous)
12- tour de la Campane : C'est là que logeait le Maître d'Hôtel du pape. Il accédait à ses appartements par la galerie haute du cloître qui avait été décorée a tempera par Matteo Giovanetti

A l’intérieur il y a les salles principales :

1.    La salle des gardes :

·         Au-dessus de celle-ci, se trouve l'ancienne chambre du Trésorier, qui possède plusieurs portes et permet d'offrir à son occupant une agréable vue.

·         La pièce dite : « le Cubiculaire », l'une des plus belles pièces du Palais, qui a été habitée par le cubiculaire du Pape Clément VI, Bernard de Saint-Étienne.

2.    L'aile du Conclave possède la salle du Conclave qui fut autrefois l'appartement des hôtes. Le  roi d'Aragon, Louis II de Bourbon, les ducs d'Orléans, y ont séjourné.

3.    Cette salle communique avec le grand Tinel qui désigne l'ancien grand réfectoire ou salle des festins. Cette pièce, aux proportions impressionnantes, a était aussi utilisée lors des conclaves.

4.    Au-dessous de la salle du Conclave se trouve la « Paneterie », qui servait à l'époque pour la préparation des repas de la cour et des pauvres.

5.    Encore au-dessous, au niveau le plus bas, le « grand cellier », ancienne cave creusée dans le rocher.

6.    Enfin, la salle de la « Grande audience » appelée aussi Tribunal de la Rota (tribunal des causes apostoliques dont les jugements étaient sans appel), chef-d'œuvre de Jean du Louvres. À la mort de Clément VI, Matteo Giovanetti avait réalisé sur le mur nord de sa travée orientale, ses deux voûtains et la moitié du mur est, une impressionnante série de fresques figurant le « Jugement Dernier ». Elles furent détruites par les militaires en 1822.

Le studium de Clément VI ou chambre du Cerf, c'est l'une des plus célèbres salles du palais grâce à sa décoration exceptionnelle. Ce studium a été voulu par Clément VI et porte depuis longtemps le nom de       «Chambre du Cerf » à cause d'une chasse peinte sur son mur occidental.

Dominique Vingtain, qui fut conservatrice du palais des papes, soutient l'intervention de plusieurs peintres faisant partie d'un atelier franco-italien et placés sous le direction de Mateo Giovanetti et elle dit :

« Les peintures de la chambre du cerf témoignent de la volonté de Clément VI de faire réaliser une composition incomparable relevant d'un goût nouveau pour un naturalisme qui ne connaissait pas d'équivalent que ce soit à Avignon ou ailleurs. »

Pour elle le choix de l'iconographie a été du commanditaire qui voulait se présenter comme un seigneur. Selon le docteur Gabriel Colombe les personnages représenté ne pouvaient être que des parents du pape et a vu chez l’adulte le portrait de Guillaume II Roger de Beaufort, frère du pape, et chez l’adolescent qui lui fait face, celui de son fils Guillaume III, futur vicomte de Turenne. 

Ne pouvait pas manquer une Grande Chapelle, qui a été édifiée sous Clément VI et dédiée aux apôtres Pierre et Paul. Elle fut achevée après quatre années de travaux et ils ont construit une nef exceptionnelle. 

Enfin, à l’extérieur il y a les cours :

1.       La Cour d'Honneur

2.       La cour du cloître



 Silvia Gandini, VD



VISITE



mercredi 25 février 2015

Podano Federico I D ESABAC : Edgar Degas : « La classe de danse »










Edgar Degas (1834-1917)
 La classe de danse Entre 1871 et 1874 
Huile sur toile H. 85 ; L. 75 cm



 
       Le tableau La classe de danse, réalisé entre 1871 et 1874 avec la technique de l’huile sur toile, est une œuvre de Edgar Degas, un des peintres les plus connus de l’Impressionisme français du XIXe siècle.
       On y retrouve, donc, les caractéristiques principales de ce mouvement :
- Les contours des personnages et des objets sont estompés et pas bien définis et contribuent à créer une atmosphère floue;
- Le peintre a utilisé des couleurs mélangées et assez tenues, parce que l’Impressionisme veut montrer que nos yeux ne voient pas détails et contours bien distinctes, mais plutôt des taches de couleurs qui, réunies, composent la réalité ;
- Il y a un fort intérêt pour la lumière, qui vient d’une fenêtre sur le mur au fond de la salle, puis se reflète et elle  est amplifiée par le miroir sur la gauche du tableau, et un clair goût pour le mouvement qui est le vrai protagoniste du tableau.
       Par contre, une nouveauté introduite par Degas dans la peinture, c’est de choisir un lieu à l’abri comme endroit de représentation, tandis que les autres peintres impressionnistes, comme Manet, Cézanne et Renoir, préfèrent travailler en plein air et près de l’eau pour mieux jouer avec la lumière.

       Degas fréquentait avec assiduité l'Opéra de Paris en tant que spectateur, mais aussi les coulisses et le foyer de la danse, où il était introduit par un ami musicien de l'orchestre. A l’époque, il s'agit encore du bâtiment rue Le Peletier et pas encore de la plus célèbre Opéra Garnier, qui le remplacera bientôt. A partir du début des années 1870 et jusqu'à sa mort, les ballerines à l'exercice, aux répétitions ou au repos deviennent donc le sujet de prédilection de Degas, inlassablement repris avec de nombreuses variantes dans les postures et les gestes. Ce sujet, qui marque une vraie originalité dans le panorama des œuvres de l’Impressionisme, rend Degas particulièrement aimé par la bourgeoisie, la classe sociale dont un des loisirs préférés était le théâtre et dont lui-même faisait partie.
       Dans la représentation des ballerines, davantage que la scènes et les spectacles, c'est tout d’abord le travail préparatoire qui l'intéresse, c’est-à-dire l'entraînement. Ici, en particulier, on voit le moment où la leçon s'achève : les élèves sont épuisées ; elles s'étirent, se contorsionnent pour se gratter le dos comme la fille au premier plan, ou bien rajustent leur coiffure. Elles sont peu attentives aussi à l'inflexible professeur, qui est le portrait de Jules Perrot, un authentique maître de ballet.

       Afin de souligner son intérêt pour la spontanéité d’un instant dans ses tableaux, Degas disait qu’il aimait peindre des situations comme s’il les regardait au travers d’ « un trou de serrure ». En fait, dans cette peinture, il a observé avec attention les gestes les plus spontanés et naturels des filles dans leurs moments de pause, où la concentration se relâche et le corps se détend après l'effort d'un apprentissage exténuant et d'une rigueur irréductible, montré par l’expression sévère du maître. C’est comme si le peintre avait pris une photo en cachette, et en fait la discipline à laquelle l’art de Degas s’inspire le plus, surtout pour l’étude du mouvement, c’est la photographie.

        L’écrivain Paul Valéry a écrit : "Degas est l'un des rares peintres qui aient donné au sol son importance. Il a des planchers admirables." Le sol, qui peut sembler seulement un détail, est en réalité indispensable pour des danseuses, dont le parquet, que l'on arrose pour éviter d'y glisser, est le principal instrument de travail ; c'est aussi sur ce parquet que le maître martèle de son bâton pour marquer la mesure. Le point de vue en légère plongée accentue la perspective fuyante du parquet, qui donne beaucoup de profondeur au tableau et semble nous inclure dans la salle de danse.

       Aujourd’hui, ce tableau se trouve dans la collection de l’impressionnisme au Musée d’Orsay, à Paris.