mercredi 24 décembre 2014

Barbara " Joyeux Noël "







Charmant  Noël








C´était vingt-deux heures à peine, ce vendredi-là
C´était veille de Noël et, pour fêter ça,
Il s´en allait chez Madeleine près du Pont d´ l´Alma
Elle aurait eu tant de peine qu´il ne vienne pas
Fêter Noël,

 fêter Noël

En smoking de velours vert, en col roulé blanc
Et le cœur en bandoulière, marchant à pas lents
A pied, il longeait la Seine tout en sifflotant
Puisqu´il allait chez Madeleine, il avait bien l´ temps
Charmant Noël, 

charmant Noël

C´était vingt-deux heures à peine, ce vendredi-là
C´était veille de Noël et, pour fêter ça,
Elle s´en allait chez Jean-Pierre, près du Pont d´ l´Alma
Il aurait eu tant de peine qu´elle ne vienne pas
Fêter Noël, 

fêter Noël

Bottée noire souveraine et gantée de blanc
Elle allait pour dire "Je t´aime" marchant d´un pas lent
A pied, elle longeait la Seine tout en chantonnant
Puisqu´elle allait chez Jean-Pierre, elle avait bien l´ temps
Mmh mhm mhm, 

charmant Noël

Or, voilà que sur le pont ils se rencontrèrent

Ces deux-là qui s´en venaient d´un chemin contraire
Lorsqu´il la vit si belle des bottes aux gants
Il se sentit infidèle jusqu'au bout des dents

Elle aima son smoking vert son col roulé blanc
Et frissonna dans l´hiver en lui souriant
- Bonsoir je vais chez Jean-Pierre, près du pont d´ l´Alma
- Bonsoir, j´allais chez Madeleine, c´est juste à deux pas

Et ils allèrent chez Eugène pour y fêter ça
Sous le sapin de lumière quand il l´embrassa
Heureuse, elle se fit légère au creux de son bras
Au petit jour, ils s´aimèrent près d´un feu de bois
Joyeux Noël, 

joyeux Noël

Mais après une semaine, ce vendredi-là
Veille de l´année nouvelle, tout recommença
Il se rendit chez Madeleine, l´air un peu sournois
Elle se rendit chez Jean-Pierre, un peu tard, ma foi

Bien sûr, il y eut des scènes près du Pont d´ l´Alma
Qu´est-ce que ça pouvait leur faire à ces amants-là?
Eux qu´avaient eu un Noël comme on n´en fait pas
Mais il est bien doux quand même de rentrer chez soi
Après Noël,
Joyeux Noël














Lectures et rêves d'hiver ... "La complainte de Mandrin" de Yves Montand








Je suis en train de lire Onze ans avec Lou, de Bernard Chapuis,

cadeau de mes amis rouennais Jacques et Michèle.

Un joli bouquin qui me rappelle mon adolescence avec ce goût

de bonheur, de jouisssance  insouciante toujours de retour dès que

 l'esprit recherche  un moment de sérénité ...

et voilà que tout à coup apparaissent les mots

"Compagnons de misère allez dire à ma mère..." ( p.232)

d'une vieille chanson de Yves Montand.





Mais, comme il m' arrive parfois  la chanson n'est pas joyeuse...

ce sont mes souvenirs qui la rendent belle ...


(lorsque, le week-end,  je rêvassais, couché sur mon divan face

au Mont Rosa, à Castagnola pendant des heures en

écoutant le jour ... et la nuit mes chanteurs préférés... )

  

En effet , c'est une chanson populaire en l'honneur  d' un

Robin  des bois  voleur  de  grand chemin qui 


"Durant l'année 1754  ... Ne s'attaquant qu'aux impopulaires

 fermiers généraux...  reçoit rapidement le soutien de la population
  
et d'une partie de l'aristocratie locale, ainsi que l'admiration de

personnalités comme  Voltaire"









Nous étions vingt ou trente
Brigands dans une bande,
Tous habillés de blanc
A la mode des, vous m'entendez,
Tous habillés de blanc
A la mode des marchands.

La première volerie
Que je fis dans ma vie,
C'est d'avoir goupillé
La bourse d'un, vous m'entendez,
C'est d'avoir goupillé
La bourse d'un curé.

J'entrai dedans sa chambre,
Mon Dieu, qu'elle était grande,
J'y trouvai mille écus,
Je mis la main, vous m'entendez,
J'y trouvai mille écus,
Je mis la main dessus.

J'entrai dedans une autre
Mon Dieu, qu'elle était haute,
De robes et de manteaux
J'en chargeai trois, vous m'entendez,
De robes et de manteaux
J'en chargeai trois chariots.

Je les portai pour vendre
A la foire de Hollande
J'les vendis bon marché
Ils m'avaient rien, vous m'entendez,
J'les vendis bon marché
Ils m'avaient rien coûté.

Ces messieurs de Grenoble
Avec leurs longues robes
Et leurs bonnets carrés
M'eurent bientôt, vous m'entendez,
Et leurs bonnets carrés
M'eurent bientôt jugé.

Ils m'ont jugé à pendre,
Que c'est dur à entendre
A pendre et étrangler
Sur la place du, vous m'entendez,
à pendre et étrangler
Sur la place du marché.

Monté sur la potence
Je regardai la France
Je vis mes compagnons
A l'ombre d'un, vous m'entendez,
Je vis mes compagnons
A l'ombre d'un buisson.

Compagnons de misère
Allez dire à ma mère
Qu'elle ne m'reverra plus
J' suis un enfant, vous m'entendez,
Qu'elle ne m'reverra plus
J'suis un enfant perdu.