jeudi 21 août 2014

Guy de Maupassant "Le papa de Simon"








  
  
LE PAPA DE SIMON (Guy de Maupassant )


Texte publié dans La Réforme politique et littéraire du 1er décembre 1879, puis publié dans le recueil La maison Tellier.

    Midi finissait de sonner. La porte de l'école s'ouvrit, et les gamins se précipitèrent en se bousculant pour sortir plus vite. Mais au lieu de se disperser rapidement et de rentrer dîner, comme ils le faisaient chaque jour, ils s'arrêtèrent à quelques pas, se réunirent par groupes et se mirent à chuchoter.
    C'est que, ce matin-là, Simon, le fils de la Blanchotte, était venu à la classe pour la première fois.
    Tous avaient entendu parler de la Blanchotte dans leurs familles ; et quoiqu'on lui fît bon accueil en public, les mères la traitaient entre elles avec une sorte de compassion un peu méprisante qui avait gagné les enfants sans qu'ils sussent du tout pourquoi.
    Quant à Simon, ils ne le connaissaient pas, car il ne sortait jamais et il ne galopinait point avec eux dans les rues du village ou sur les bords de la rivière. Aussi ne l'aimaient-ils guère ; et c'était avec une certaine joie, mêlée d'un étonnement considérable, qu'ils avaient accueilli et qu'ils s'étaient répété l'un à l'autre cette parole dite par un gars de quatorze ou quinze ans qui paraissait en savoir long tant il clignait finement des yeux :
    - Vous savez... Simon... eh bien, il n'a pas de papa.
    Le fils de la Blanchotte parut à son tour sur le seuil de l'école.
    Il avait sept ou huit ans. Il était un peu pâlot, très propre, avec l'air timide, presque gauche.
    Il s'en retournait chez sa mère quand les groupes de ses camarades, chuchotant toujours et le regardant avec les yeux malins et cruels des enfants qui méditent un mauvais coup, l'entourèrent peu à peu et finirent par l'enfermer tout à fait. Il restait là, planté au milieu d'eux, surpris et embarrassé, sans comprendre ce qu'on allait lui faire. Mais le gars qui avait apporté la nouvelle, enorgueilli du succès obtenu déjà, lui demanda :
    - Comment t'appelles-tu, toi ?
    Il répondit : "Simon."
    - Simon quoi ? reprit l'autre.
    L'enfant répéta tout confus : "Simon."
    Le gars lui cria : "On s'appelle Simon quelque chose... c'est pas un nom ça... Simon."
    Et lui, prêt à pleurer, répondit pour la troisième fois :
    - Je m'appelle Simon.
    Les galopins se mirent à rire. Le gars triomphant éleva la voix : "Vous voyez bien qu'il n'a pas de papa."
    Un grand silence se fit. Les enfants étaient stupéfaits par cette chose extraordinaire, impossible, monstrueuse, - un garçon qui n'a pas de papa ; - ils le regardaient comme un phénomène, un être hors de la nature, et ils sentaient grandir en eux ce mépris, inexpliqué jusque-là, de leurs mères pour la Blanchotte.
    Quand à Simon, il s'était appuyé contre un arbre pour ne pas tomber ; et il restait comme atterré par un désastre irréparable. Il cherchait à s'expliquer. Mais il ne pouvait rien trouver pour leur répondre, et démentir cette chose affreuse qu'il n'avait pas de papa. Enfin, livide, il leur cria à tout hasard : "Si, j'en ai un."
    - Où est-il ? demanda le gars.
    Simon se tut ; il ne savait pas. Les enfants riaient, très excités ; et ces fils des champs, plus proches des bêtes, éprouvaient ce besoin cruel qui pousse les poules d'une basse-cour à achever l'une d'entre elles aussitôt qu'elle est blessée. Simon avisa tout à coup un petit voisin, le fils d'une veuve, qu'il avait toujours vu, comme lui-même, tout seul avec sa mère.
    - Et toi non plus, dit-il, tu n'as pas de papa.
    - Si, répondit l'autre, j'en ai un.
    - Où est-il ? riposta Simon.
    - Il est mort, déclara l'enfant avec une fierté superbe, il est au cimetière, mon papa.
    Un murmure d'approbation courut parmi les garnements, comme si ce fait d'avoir son père mort au cimetière eût grandi leur camarade pour écraser cet autre qui n'en avait point du tout. aaaEt ces polissons, dont les pères étaient, pour la plupart, méchants, ivrognes, voleurs et durs à leurs femmes, se bousculaient en se serrant de plus en plus, comme si eux, les légitimes, eussent voulu étouffer dans une pression celui qui était hors la loi.
    L'un, tout à coup, qui se trouvait contre Simon, lui tira la langue d'un air narquois et lui cria :
    - Pas de papa ! pas de papa !
    Simon le saisit à deux mains aux cheveux et se mit à lui cribler les jambes de coups de pieds, pendant qu'il lui mordait la joue cruellement. Il se fit une bousculade énorme. Les deux combattants furent séparés, et Simon se trouva frappé, déchiré, meurtri, roulé par terre, au milieu du cercle des galopins qui applaudissaient. Comme il se relevait, en nettoyant machinalement avec sa main sa petite blouse toute sale de poussière, quelqu'un lui cria :
    - Va le dire à ton papa.
    Alors il sentit dans son coeur un grand écroulement. Ils étaient plus forts que lui, ils l'avaient battu, et il ne pouvait point leur répondre, car il sentait bien que c'était vrai qu'il n'avait pas de papa. Plein d'orgueil, il essaya pendant quelques secondes de lutter contre les larmes qui l'étranglaient. Il eut une suffocation, puis, sans cris, il se mit à pleurer par grands sanglots qui le secouaient précipitamment
    Alors une joie féroce éclata chez ses ennemis, et naturellement, ainsi que les sauvages dans leurs gaietés terribles, ils se prirent par la main et se mirent à danser en rond autour de lui, en répétant comme un refrain : "Pas de papa ! pas de papa !"
    Mais Simon tout à coup cessa de sangloter. Une rage l'affola. Il y avait des pierres sous ses pieds ; il les ramassa et, de toutes ses forces, les lança contre ses bourreaux. Deux ou trois furent atteints et se sauvèrent en criant ; et il avait l'air tellement formidable qu'une panique eut lieu parmi les autres. Lâches, comme l'est toujours la foule devant un homme exaspéré, ils se débandèrent et s'enfuirent.
    Resté seul, le petit enfant sans père se mit à courir vers les champs, car un souvenir lui était venu qui avait amené dans son esprit une grande résolution. Il voulait se noyer dans la rivière.
    Il se rappelait en effet que, huit jours auparavant, un pauvre diable qui mendiait sa vie s'était jeté dans l'eau parce qu'il n'avait plus d'argent. Simon était là lorsqu'on le repêchait ; et le triste bonhomme, qui lui semblait ordinairement lamentable, malpropre et laid, l'avait alors frappé par son air tranquille, avec ses joues pâles, sa longue barbe mouillée et ses yeux ouverts, très calmes. On avait dit alentour : "Il est mort." Quelqu'un avait ajouté : "Il est bien heureux maintenant." - Et Simon voulait aussi se noyer parce qu'il n'avait pas de père, comme ce misérable qui n'avait pas d'argent.
    Il arriva tout près de l'eau et la regarda couler. Quelques poissons folâtraient, rapides, dans le courant clair, et, par moments, faisaient un petit bond et happaient des mouches voltigeant à la surface. Il cessa de pleurer pour les voir, car leur manège l'intéressait beaucoup. Mais, parfois, comme dans les accalmies d'une tempête passent tout à coup de grandes rafales de vent qui font craquer les arbres et se perdent à l'horizon, cette pensée lui revenait avec une douleur aiguë : - "Je vais me noyer parce que je n'ai point de papa."
    Il faisait très chaud, très bon. Le doux soleil chauffait l'herbe. L'eau brillait comme un miroir. Et Simon avait des minutes de béatitude, de cet alanguissement qui suit les larmes, où il lui venait de grandes envies de s'endormir là, sur l'herbe, dans la chaleur.
    Une petite grenouille verte sauta sous ses pieds. Il essaya de la prendre. Elle lui échappa. Il la poursuivit et la manqua trois fois de suite. Enfin il la saisit par l'extrémité de ses pattes de derrière et il se mit à rire en voyant les efforts que faisait la bête pour s'échapper. Elle se ramassait sur ses grandes jambes, puis, d'une détente brusque, les allongeait subitement, roides comme deux barres ; tandis que, l'oeil tout rond avec son cercle d'or, elle battait l'air de ses pattes de devant qui s'agitaient comme des mains. Cela lui rappela un joujou fait avec d'étroites planchettes de bois clouées en zigzag les unes sur les autres, qui, par un mouvement semblable, conduisaient l'exercice de petits soldats piqués dessus. Alors, il pensa à sa maison, puis à sa mère, et, pris d'une grande tristesse, il recommença à pleurer. Des frissons lui passaient dans les membres ; il se mit à genoux et récita sa prière comme avant de s'endormir. Mais il ne put l'achever, car des sanglots lui revinrent si pressés, si tumultueux, qu'ils l'envahirent tout entier. Il ne pensait plus ; il ne voyait plus rien autour de lui et il n'était occupé qu'à pleurer.
    Soudain, une lourde main s'appuya sur son épaule et une grosse voix lui demanda : "Qu'est-ce qui te fait donc tant de chagrin, mon bonhomme ?"
    Simon se retourna. Un grand ouvrier qui avait une barbe et des cheveux noirs tout frisés le regardait d'un air bon. Il répondit avec des larmes plein les yeux et plein la gorge :
    - Ils m'ont battu... parce que... je... je... n'ai pas... de papa... pas de papa...
    - Comment, dit l'homme en souriant, mais tout le monde en a un.
    L'enfant reprit péniblement au milieu des spasmes de son chagrin : "Moi... moi... je n'en ai pas."
    Alors l'ouvrier devint grave ; il avait reconnu le fils de la Blanchotte, et, quoique nouveau dans le pays, il savait vaguement son histoire.
    - Allons, dit-il, console-toi, mon garçon, et viens-t-en avec moi chez ta maman. On t'en donnera... un papa.
    Ils se mirent en route, le grand tenant le petit par la main, et l'homme souriait de nouveau, car il n'était pas fâché de voir cette Blanchotte, qui était, contait-on, une des plus belles filles du pays ; et il se disait peut-être, au fond de sa pensée, qu'une jeunesse qui avait failli pouvait bien faillir encore.
    Ils arrivèrent devant une petite maison blanche, très propre.
    - C'est là, dit l'enfant, et il cria : "Maman !"
    Une femme se montra, et l'ouvrier cessa brusquement de sourire, car il comprit tout de suite qu'on ne badinait plus avec cette grande fille pâle qui restait sévère sur sa porte, comme pour défendre à un homme le seuil de cette maison où elle avait été déjà trahie par un autre. Intimidé et sa casquette à la main, il balbutia :
    - Tenez, madame, je vous ramène votre petit garçon qui s'était perdu près de la rivière.
    Mais Simon sauta au cou de sa mère et lui dit en se remettant à pleurer :
    - Non, maman, j'ai voulu me noyer, parce que les autres m'ont battu... m'ont battu... parce que je n'ai pas de papa.
    Une rougeur cuisante couvrit les joues de la jeune femme, et, meurtrie jusqu'au fond de sa chair, elle embrassa son enfant avec violence pendant que des larmes rapides lui coulaient sur la figure. L'homme ému restait là, ne sachant comment partir. Mais Simon soudain courut vers lui et lui dit :
    - Voulez-vous être mon papa ?
    Un grand silence se fit. La Blanchotte, muette et torturée de honte, s'appuyait contre le mur, les deux mains sur son coeur. L'enfant, voyant qu'on ne lui répondait point, reprit :
    - Si vous ne voulez pas, je retournerai me noyer.
    L'ouvrier prit la chose en plaisanterie et répondit en riant ;
    - Mais oui, je veux bien.
    - Comment est-ce que tu t'appelles, demanda alors l'enfant, pour que je réponde aux autres quand ils voudront savoir ton nom ?
    - Philippe, répondit l'homme.
    Simon se tut une seconde pour bien faire entrer ce nom-là dans sa tête, puis il tendit les bras, tout consolé, en disant :
    - Eh bien ! Philippe, tu es mon papa.
    L'ouvrier, l'enlevant de terre, l'embrassa brusquement sur les deux joues, puis il s'enfuit très vite à grandes enjambées.
    Quand l'enfant entra dans l'école, le lendemain, un rire méchant l'accueillit ; et à la sortie, lorsque le gars voulu recommencer, Simon lui jeta ces mots à la tête, comme il aurait fait d'une pierre : "Il s'appelle Philippe, mon papa."
    Des hurlements de joie jaillirent de tous les côtés :
    - Philippe qui ?... Philippe quoi ?... Qu'est-ce que c'est que ça, Philippe ?... Où l'as-tu pris ton Philippe ?
    Simon ne répondit rien ; et, inébranlable dans sa foi, il les défiait de l'oeil, prêt à se laisser martyriser plutôt que de fuir devant eux. Le maître d'école le délivra et il retourna chez sa mère.
    Pendant trois mois, le grand ouvrier Philippe passa souvent auprès de la maison de la Blanchotte et, quelquefois, il s'enhardissait à lui parler lorsqu'il la voyait cousant auprès de sa fenêtre. Elle lui répondait poliment, toujours grave, sans rire jamais avec lui, et sans le laisser entrer chez elle. Cependant, un peu fat, comme tous les hommes, il s'imagina qu'elle était souvent plus rouge que de coutume lorsqu'elle causait avec lui.
    Mais une réputation tombée est si pénible à refaire et demeure toujours si fragile, que, malgré la réserve ombrageuse de la Blanchotte, on jasait déjà dans le pays.
    Quant à Simon, il aimait beaucoup son nouveau papa et se promenait avec lui presque tous les soirs, la journée finie. Il allait assidûment à l'école et passait au milieu de ses camarades fort digne, sans leur répondre jamais.
    Un jour, pourtant, le gars qui l'avait attaqué le premier lui dit :
    - Tu as menti, tu n'as pas un papa qui s'appelle Philippe.
    - Pourquoi ça ? demanda Simon très ému.
    Le gars se frottait les mains. Il reprit :
    - Parce que si tu en avais un, il serait le mari de ta maman.
    Simon se troubla devant la justesse de ce raisonnement, néanmoins il répondit : "C'est mon papa tout de même."
    - Ça se peut bien, dit le gars en ricanant, mais ce n'est pas ton papa tout à fait.
    Le petit à la Blanchotte courba la tête et s'en alla rêveur du côté de la forge au père Loizon, où travaillait Philippe.
    Cette forge était comme ensevelie sous des arbres. Il y faisait très sombre ; seule, la lueur rouge d'un foyer formidable éclairait par grands reflets cinq forgerons aux bras nus qui frappaient sur leurs enclumes avec un terrible fracas. Ils se tenaient debout, enflammés comme des démons, les yeux fixés sur le fer ardent qu'ils torturaient ; et leur lourde pensée montait et retombait avec leurs marteaux.
    Simon entra sans être vu et alla tout doucement tirer son ami par la manche. Celui-ci se retourna. Soudain le travail s'interrompit, et tous les hommes regardèrent, très attentifs. Alors, au milieu de ce silence inaccoutumé, monta la petite voix frêle de Simon.
    - Dis donc, Philippe, le gars à la Michaude qui m'a conté tout à l'heure que tu n'étais pas mon papa tout à fait.
    - Pourquoi ça ? demanda l'ouvrier.
    L'enfant répondit avec toute sa naïveté :
    - Parce que tu n'es pas le mari de maman.
    Personne ne rit. Philippe resta debout, appuyant son front sur le dos de ses grosses mains que supportait le manche de son marteau dressé sur l'enclume. Il rêvait. Ses quatre compagnons le regardaient et, tout petit entre ces géants, Simon, anxieux, attendait. Tout à coup, un des forgerons, répondant à la pensée de tous, dit à Philippe :
    - C'est tout de même une bonne et brave fille que la Blanchotte, et vaillante et rangée malgré son malheur, et qui serait une digne femme pour un honnête homme.
    - Ça, c'est vrai, dirent les trois autres.
    L'ouvrier continua :
    - Est-ce sa faute, à cette fille, si elle a failli ? On lui avait promis mariage, et j'en connais plus d'une qu'on respecte bien aujourd'hui et qui en a fait tout autant.
    - Ça, c'est vrai, répondirent en choeur les trois hommes.
    Il reprit : "Ce qu'elle a peiné, la pauvre, pour élever son gars toute seule, et ce qu'elle a pleuré depuis qu'elle ne sort plus que pour aller à l'église, il n'y a que le bon Dieu qui le sait."
    - C'est encore vrai, dirent les autres.
    Alors on n'entendit plus que le soufflet qui activait le feu du foyer. Philippe, brusquement, se pencha vers Simon :
    - "Va dire à ta maman que j'irai lui parler ce soir."
    Puis il poussa l'enfant dehors par les épaules.
    Il revint à son travail et, d'un seul coup, les cinq marteaux retombèrent ensemble sur les enclumes. Ils battirent ainsi le fer jusqu'à la nuit, forts, puissants, joyeux comme des marteaux satisfaits. Mais, de même que le bourdon d'une cathédrale résonne dans les jours de fête au-dessus du tintement des autres cloches, ainsi le marteau de Philippe, dominant le fracas des autres, s'abattait de seconde en seconde avec un vacarme assourdissant. Et lui, l'oeil allumé, forgeait passionnément, debout dans les étincelles.
    Le ciel était plein d'étoiles quand il vint frapper à la porte de la Blanchotte. Il avait sa blouse des dimanches, une chemise fraîche et la barbe faite. La jeune femme se montra sur le seuil et lui dit d'un air peiné : "C'est mal de venir ainsi la nuit tombée, monsieur Philippe."
    Il voulut répondre, balbutia et resta confus devant elle.
    Elle reprit : - "Vous comprenez bien pourtant qu'il ne faut plus que l'on parle de moi."
    Alors, lui, tout à coup :
    - Qu'est-ce que ça fait, dit-il, si vous voulez être ma femme !
    Aucune voix ne lui répondit, mais il crut entendre dans l'ombre de la chambre le bruit d'un corps qui s'affaissait. Il entra bien vite ; et Simon, qui était couché dans son lit, distingua le son d'un baiser et quelques mots que sa mère murmurait bien bas. Puis, tout à coup, il se sentit enlevé dans les mains de son ami, et celui-ci, le tenant au bout de ses bras d'hercule, lui cria :
    - Tu leur diras, à tes camarades, que ton papa c'est Philippe Remy, le forgeron, et qu'il ira tirer les oreilles à tous ceux qui te feront du mal.
    Le lendemain, comme l'école était pleine et que la classe allait commencer, le petit Simon se leva, tout pâle et les lèvres tremblantes : "Mon papa, dit-il d'une voix claire, c'est Philippe Remy, le forgeron, et il a promis qu'il tirerait les oreilles à tous ceux qui me feraient du mal."
    Cette fois, personne ne rit plus, car on le connaissait bien ce Philippe Remy, le forgeron, et c'était un papa, celui-là, dont tout le monde eût été fier.



Analyse d'un extrait : bacdefrançais






La parure de Guy de maupassant







La nouvelle présentée ici s'intitule «La Parure» et son auteur est Guy de Maupassant.  Ce récit parut pour la 1ère fois dans Le Gaulois du 17 février 1884, et fut ensuite repris dans Contes du jour et de la nuit.  


Lisez et écoutez le conte et après répondez au questionnaire qui suit:
j'attends  les  2 premiers ( par mail) qui auront droit à un bonus lors de ma rentrée.




C'était une de ces jolies et charmantes filles, nées, comme par une erreur du destin, dans une famille d'employés. Elle n'avait pas de dot, pas d'espérances, aucun moyen d'être connue, comprise, aimée, épousée par un homme riche et distingué; et elle se laissa marier avec un petit commis du ministère de l'Instruction publique.
Elle fut simple, ne pouvant être parée, mais malheureuse comme une déclassée; car les femmes n'ont point de caste ni de race, leur beauté, leur grâce et leur charme leur servant de naissance et de famille. Leur finesse native, leur instinct d'élégance, leur souplesse d'esprit sont leur seule hiérarchie, et font des filles du peuple les égales des plus grandes dames.
Elle souffrait sans cesse, se sentant née pour toutes les délicatesses et tous les luxes. Elle souffrait de la pauvreté de son logement, de la misère des murs, de l'usure des sièges, de la laideur des étoffes. Toutes ces choses, dont une autre femme de sa caste ne se serait même pas aperçue, la torturaient et
I'indignaient. La vue de la petite Bretonne qui faisait son humble ménage éveillait en elle des regrets désolés et des rêves éperdus. Elle songeait aux antichambres nettes, capitonnées avec des tentures orientales, éclairées par de hautes torchères de bronze, et aux deux grands valets en culotte courte qui dorment dans les larges fauteuils, assoupis par la chaleur lourde du calorifère. Elle songeait aux grands salons vêtus de soie ancienne, aux meubles fins portant des bibelots inestimables, et aux petits salons coquets parfumés, faits pour la causerie de cinq heures avec les amis les plus intimes, les hommes connus et recherchés dont toutes les femmes envient et désirent l'attention.
Quand elle s'asseyait, pour dîner, devant la table ronde couverte d'une nappe de trois jours, en face de son mari qui découvrait la soupière en déclarant d'un air enchanté: «Ah! le bon pot-au-feu! je ne sais rien de meilleur que cela, elle songeait aux dîners fins, aux argenteries reluisantes, aux tapisseries peuplant les murailles de personnages anciens et d'oiseaux étranges au milieu d'une forêt de féerie; elle songeait aux plats exquis servis en des vaisselles merveilleuses, aux galanteries chuchotées et écoutées avec un sourire de sphinx, tout en mangeant la chair rose d'une truite ou des ailes de gélinotte.
Elle n'avait pas de toilettes, pas de bijoux, rien. Et elle n'aimait que cela; elle se sentait faite pour cela. Elle eût tant désiré plaire, être enviée, être séduisante et recherchée.
Elle avait une amie riche, une camarade de couvent qu'elle ne voulait plus aller voir, tant elle souffrait en revenant. Et elle pleurait pendant des jours entiers, de chagrin, de regret, de désespoir et de détresse.
Or, un soir, son mari rentra, l'air glorieux et tenant à la main une large enveloppe.
-Tiens, dit-il, voici quelque chose pour toi.
Elle déchira vivement le papier et en tira une carte qui portait ces mots:
"Le ministre de l'Instruction publique et Mme Georges Ramponneau prient M. et Mme Loisel de leur faire l'honneur de venir passer la soirée à l'hôtel du ministère, le lundi 18 janvier."
Au lieu d'être ravie, comme l'espérait son mari, elle jeta avec dépit l'invitation sur la table, murmurant:
- Que veux-tu que je fasse de cela?
- Mais, ma chérie, je pensais que tu serais contente. Tu ne sors jamais, et c'est une occasion, cela, une belle! J'ai eu une peine infinie à l'obtenir. Tout le monde en veut; c'est très recherché et on n'en donne pas beaucoup aux employés. Tu verras là tout le monde officiel.
Elle le regardait d'un oeil irrité, et elle déclara avec impatience:
- Que veux-tu que je me mette sur le dos pour aller là?
Il n'y avait pas songé; il balbutia:
- Mais la robe avec laquelle tu vas au théâtre. Elle me semble très bien, à moi...

Il se tut, stupéfait, éperdu, en voyant que sa femme pleurait. Deux grosses larmes descendaient lentement des coins des yeux vers les coins de la bouche; il bégaya:
- Qu'as-tu? qu'as-tu?
Mais, par un effort violent, elle avait dompté sa peine et elle répondit d'une voix calme en essuyant ses joues humides:
- Rien. Seulement je n'ai pas de toilette et par conséquent, je ne peux aller à cette fête. Donne ta carte à quelque collègue dont la femme sera mieux nippée que moi.
Il était désolé. Il reprit:
- Voyons, Mathilde. Combien cela coûterait-il, une toilette convenable, qui pourrait te servir encore en d'autres occasions, quelque chose de très simple?
Elle réfléchit quelques secondes, établissant ses comptes et songeant aussi à la somme qu'elle pouvait demander sans s'attirer un refus immédiat et une exclamation effarée du commis économe.
Enfin, elle répondit en hésitant:
- Je ne sais pas au juste, mais il me semble qu'avec quatre cents francs je pourrais arriver.
ll avait un peu pâli, car il réservait juste cette somme pour acheter un fusil et s'offrir des parties de chasse, l'été suivant, dans la plaine de Nanterre, avec quelques amis qui allaient tirer des alouettes, par là, le dimanche.
Il dit cependant:
- Soit. Je te donne quatre cents francs. Mais tâche d'avoir une belle robe.
Le jour de la fête approchait, et Mme Loisel semblait triste, inquiète, anxieuse. Sa toilette était prête cependant. Son mari lui dit un soir:
- Qu'as-tu? Voyons, tu es toute drôle depuis trois jours.
Et elle répondit:
- Cela m'ennuie de n'avoir pas un bijou, pas une pierre, rien à mettre sur moi. J'aurai l'air misère comme tout. J'aimerais presque mieux ne pas aller à cette soirée.
Il reprit:
- Tu mettras des fleurs naturelles. C'est très chic en cette saison-ci. Pour dix francs tu auras deux ou trois roses magnifiques.
Elle n'était point convaincue.
- Non... il n'y a rien de plus humiliant que d'avoir l'air pauvre au milieu de femmes riches.
Mais son mari s'écria:
- Que tu es bête! Va trouver ton amie Mme Forestier et demande-lui de te prêter des bijoux. Tu es bien assez liée avec elle pour faire cela.
Elle poussa un cri de joie.
- C'est vrai. Je n'y avais point pensé.
Le lendemain, elle se rendit chez son amie et lui conta sa détresse. Mme Forestier alla vers son armoire à glace, prit un large coffret, l'apporta, l'ouvrit, et dit à Mme Loisel:
- Choisis, ma chère.
Elle vit d'abord des bracelets, puis un collier de perles, puis une croix vénitienne, or et pierreries, d'un admirable travail. Elle essayait les parures devant la glace, hésitait, ne pouvait se décider à les quitter, à les rendre. Elle demandait toujours:
- Tu n'as plus rien d'autre?
- Mais si. Cherche. Je ne sais pas ce qui peut te plaire.
Tout à coup elle découvrit, dans une boîte de satin noir, une superbe rivière de diamants; et son coeur se mit à battre d'un désir immodéré. Ses mains tremblaient en la prenant. Elle l'attacha autour de sa gorge, sur sa robe montante. et demeura en extase devant elle-même.
Puis, elle demanda, hésitante, pleine d'angoisse:
- Peux-tu me prêter cela, rien que cela?
- Mais oui, certainement.
Elle sauta au cou de son amie, l'embrassa avee emportement, puis s'enfuit avec son trésor.
Le jour de la fête arriva. Mme Loisel eut un succès. Elle était plus jolie que toutes, élégante, gracieuse, souriante et folle de joie. Tous les hommes la regardaient, demandaient son nom, cherchaient à être présentés. Tous les attachés du cabinet voulaient valser avec elle. Le Ministre la remarqua.
Elle dansait avec ivresse, avec emportement, grisée par le plaisir, ne pensant plus à rien, dans le triomphe de sa beauté, dans la gloire de son succès, dans une sorte de nuage de bonheur fait de tous ces hommages, de toutes ces admirations, de tous ces désirs éveillés, de cette victoire si complète et si douce au coeur des femmes.
Elle partit vers quatre heures du matin. Son mari, depuis minuit, dormait dans un petit salon désert avec trois autres messieurs dont les femmes s'amusaient beaucoup.
Il lui jeta sur les épaules les vêtements qu'il avait apportés pour la sortie, modestes vêtements de la vie ordinaire, dont la pauvreté jurait avec l'élégance de la toilette de bal. Elle le sentit et voulut s'enfuir, pour ne pas être remarquée par les autres femmes qui s'enveloppaient de riches fourrures.
Loisel la retenait:
- Attends donc. Tu vas attraper froid dehors. Je vais appeler un fiacre.
Mais elle ne l'écoutait point et descendait rapidement l'escalier. Lorsqu'ils furent dans la rue, ils ne trouvèrent pas de voiture; et ils se mirent à chercher, criant après les cochers qu'ils voyaient passer de loin.
Ils descendaient vers la Seine, désespérés, grelottants. Enfin, ils trouvèrent sur le quai un de ces vieux coupés noctambules qu'on ne voit dans Paris que la nuit venue, comme s'ils eussent été honteux de leur misère pendant le jour.
Il les ramena jusqu'à leur porte, rue des Martyrs, et ils remontèrent tristement chez eux. C'était fini, pour elle. Et il songeait, lui, qu'il lui faudrait être au Ministère à dix heures.
Elle ôta les vêtenoents dont elle s'était enveloppé les épaules, devant la glace, afin de se voir encore une fois dans sa gloire. Mais soudain elle poussa un cri. Elle n'avait plus sa rivière autour du cou!
Son mari, à moitié dévêtu déjà, demanda:
- Qu'est-ce que tu as?
Elle se tourna vers lui, affolée:
- J'ai... j'ai... je n'ai plus la rivière de Mme Forestier.
Il se dressa, éperdu:

- Quoi!... comment!... Ce n'est pas possible!

Et ils cherchèrent dans les plis de la robe, dans les plis du manteau, dans les poches, partout. Ils ne la trouvèrent point.

Il demandait:

- Tu es sûre que tu l'avais encore en quittant le bal?

- Oui, je l'ai touchée dans le vestibule du Ministère.

- Mais si tu l'avais perdue dans la rue, nous l'aurions entendue tomber. Elle doit être dans le fiacre.
- Oui. C'est probable. As-tu pris le numéro?

- Non. Et toi, tu ne l'as pas regardé?

- Non.

Ils se contemplaient atterrés. Enfin Loisel se rhabilla.

- Je vais, dit-il, refaire tout le trajet que nous avons fait à pied, pour voir si je ne la retrouverai pas.

Et il sortit. Elle demeura en toilette de soirée, sans force pour se coucher, abattue sur une chaise, sans feu, sans pensée.

Son mari rentra vers sept heures. Il n'avait rien trouvé.

Il se rendit à la Préfecture de police, aux journaux, pour faire promettre une récompense, aux compagnies de petites voitures, partout enfin où un soupçon d'espoir le poussait.

Elle attendit tout le jour, dans le même état d'effarement devant cet affreux désastre.

Loisel revint le soir, avec la figure creusée, pâlie; il n'avait rien découvert.

- Il faut, dit-il, écrire à ton amie que tu as brisé la fermeture de sa rivière et que tu la fais réparer. Cela nous donnera le temps de nous retourner.

Elle écrivit sous sa dictée.


Au bout d'une semaine, ils avaient perdu toute espérance.

Et Loisel, vieilli de cinq ans, déclara:

- Il faut aviser à remplacer ce bijou.

Ils prirent, le lendemain, la boîte qui l'avait renfermé, et se rendirent chez le joaillier, dont le nom se trouvait dedans. Il consulta ses livres:

- Ce n'est pas moi, madame, qui ai vendu cette rivière; j'ai dû seulement fournir l'écrin.

Alors ils allèrent de bijoutier en bijoutier, cherchant une parure pareille à l'autre, consultant leurs souvenirs, malades tous deux de chagrin et d'angoisse.

Ils trouvèrent, dans une boutique du PalaisRoyal, un chapelet de diamants qui leur parut entièrement semblable à celui qu'ils cherchaient. Il valait quarante mille francs. On le leur laisserait à trente-six mille.

Ils prièrent donc le joaillier de ne pas le vendre avant trois jours. Et ils firent condition qu'on le reprendrait pour trente-quatre mille francs, si le premier était retrouvé avant la fin de février.

Loisel possédait dix-huit mille francs que lui avait laissés son père. Il emprunterait le reste.

Il emprunta, demandant mille francs à I'un, cinq cents à l'autre, cinq louis par-ci, trois louis par-là. Il fit des billets, prit des engagements ruineux, eut affaire aux usuriers, à toutes les races de prêteurs. Il compromit toute la fin de son existence, risqua sa signature sans savoir même s'il pourrait y faire honneur, et, épouvanté par les angoisses de l'avenir, par la noire misère qui allait s'abattre sur lui, par la perspective de toutes les privations physiques et de toutes les tortures morales, il alla chercher la rivière nouvelle, en déposant sur le comptoir du marchand trente-six mille francs.

Quand Mme Loisel reporta la parure à Mme Forestier, celle-ci lui dit, d'un air froissé:

- Tu aurais dû me la rendre plus tôt, car je pouvais en avoir besoin.

Elle n'ouvrit pas l'écrin, ce que redoutait son amie. Si elle s'était aperçue de la substitution, qu'auraitelle pensé? qu'aurait-elle dit? Ne l'aurait-elle pas prise pour une voleuse?


Mme Loisel connut la vie horrible des nécessiteux. Elle prit son parti, d'ailleurs, tout d'un coup, héroïquement. Il fallait payer cette dette effroyable. Elle payerait. On renvoya la bonne; on changea de logement; on loua sous les toits une mansarde.

Elle connut les gros travaux du ménage, les odieuses besognes de la cuisine. Elle lava la vaisselle, usant ses ongles roses sur les poteries grasses et le fond des casseroles. Elle savonna le linge sale, les chemises et les torchons, qu'elle faisait sécher sur une corde; elle descendit à la rue, chaque matin, les ordures, et monta l'eau, s'arrêtant à chaque étage pour souffler. Et, vêtue comme une femme du peuple, elle alla chez le fruitier, chez l'épicier, chez le boucher, le panier au bras, marchandant, injuriée, défendant sou à sou son misérable argent.

Il fallait chaque mois payer des billets, en renouveler d'autres, obtenir du temps.

Le mari travaillait, le soir, à mettre au net les comptes d'un commercant, et la nuit, souvent, il faisait de la copie à cinq sous la page.

Et cette vie dura dix ans.

Au bout de dix ans, ils avaient tout restitué, tout, avec le taux de l'usure, et l'accumulation des intérêts superposés.

Mme Loisel semblait vieille, maintenant. Elle était devenue la femme forte, et dure, et rude, des ménages pauvres. Mal peignée, avec les jupes de travers et les mains rouges, elle parlait haut, lavait à grande eau les planchers. Mais parfois, lorsque son mari était au bureau, elle s'asseyait auprès de la fenêtre, et elle songeait à cette soirée d'autrefois, à ce bal où elle avait été si belle et si fêtée.

Que serait-il arrivé si elle n'avait point perdu cette parure? Qui sait? qui sait? Comme la vie est singulière, changeante! Comme il faut peu de chose pour vous perdre ou vous sauver!


Or, un dimanche, comme elle était allée faire un tour aux Champs-Elysées pour se délasser des besognes de la semaine, elle aperçut tout à coup une femme qui promenait un enfant. C'était Mme Forestier, toujours jeune, toujours belle, toujours séduisante.

Mme Loisel se sentit émue. Allait-elle lui parler? Oui, certes. Et maintenant qu'elle avait payé, elle lui dirait tout. Pourquoi pas?

Elle s'approcha.

- Bonjour, Jeanne.

L'autre ne la reconnaissait point, s'étonnant d'être appelée ainsi familièrement par cette bourgeoise.

Elle balbutia:

- Mais... madame!... Je ne sais... Vous devez vous tromper.

- Non. Je suis Mathilde Loisel.

Son amie poussa un cri.

- Oh!... ma pauvre Mathilde, comme tu es changée!...

- Oui, j'ai eu des jours bien durs, depuis que je ne t'ai vue; et bien des misères... et cela à cause de toi!...

- De moi . . . Comment ça?

- Tu te rappelles bien cette rivière de diamants que tu m'as prêtée pour aller à la fête du Ministère.

- Oui. Eh bien?

- Eh bien, je l'ai perdue.

- Comment! puisque tu me l'as rapportée.

- Je t'en ai rapporté une autre toute pareille. Et voilà dix ans que nous la payons. Tu comprends que ça n'était pas aisé pour nous, qui n'avions rien... Enfin c'est fini, et je suis rudement contente.

Mme Forestier s'était arrêtée.

- Tu dis que tu as acheté une rivière de diamants pour remplacer la mienne?

- Oui. Tu ne t'en étais pas aperçue, hein! Elles étaient bien pareilles.

Et elle souriait d'une joie orgueilleuse et naïve.

Mme Forestier, fort émue, lui prit les deux mains.

- Oh! ma pauvre Mathilde! Mais la mienne était fausse. Elle valait au plus cinq cents francs!...


           

1.       Où et quand se situe l’action ?

2.       Comment se prénomme Mme Loisel ?

3.       De quel milieu social Mme Loisel est-elle issue ?

4.       De quoi rêve Mme Loisel ?

5.       Où travaille M. Loisel ?

6.       Quelle est la situation financière du couple Loisel ?

7.       Pourquoi Mme Loisel ne veut-elle plus aller voir son ancienne camarde de couvent ?

8.       Comment réagit Mme Loisel lorsque son mari lui propose de l’emmener au bal organisé par le ministère ?

9.       A quoi était destiné l’argent que M. Loisel donne à sa femme ?

10.   Qui prête la parure à Mme Loisel ?

11.   De quel type de bijou s’agit-il précisément ?

12.   Que fait M. Loisel pendant le bal ?

13.   Où sont les Loisel lorsque Mme Loisel s’aperçoit qu’elle a perdu la parure ?

14.   Quelle explication fournissent-ils dans la lettre qu’ils adressent à l’amie de Mme Loisel ?

15.   Où déménagent-ils ?

16.   Combien de temps mettent-ils pour rembourser l’argent qu’ils doivent ?

17.   Que fait M. Loisel pour rembourser l ‘emprunt ?

18.   Quel est le prix de la parure que les Loisel ont rachetée ?

19.   Quel était le prix de la fausse parure ?

20.   Quelle est la réaction de l’amie de Mme Loisel lorsqu’elle apprend la vérité ?


       
 
 


Guy de Maupassant
L'oeuvre intégrale en livres audio gratuits



«La Parure»: catastrophe de deux existences.

Mini-commentaire composé sur le dénouement de «La Parure





Séquence présentée par Cécile Picquoin et Marita Argerich



Je vous signale, dans cette séquence,  un tableau synoptique  
pour retenir  plus facilement la conjugaison du passé simple,
classant  les verbes selon  leur terminaison.


Questionnaire 2 


a
b
c
1.      Maupassant a écrit :  
a) 200 nouvelles         
b) 300 nouvelles                 
c) 500 nouvelles



2. Qui fut le maître en littérature de Maupassant ?
a) Victor Hugo           
b) Honoré de Balzac           
c) Gustave Flaubert



3. Sous quels régimes politiques vécut Maupassant ?        
a) le second Empire et la IIIe République              
b) le Ier Empire et la IIe République
c) la IIe République et le second Empire



4. A quel mouvement littéraire s’apparente l’œuvre de Maupassant ?
a) le romantisme        
b) le réalisme                      
c) le symbolisme



5. Quel est le point commun entre Maupassant et monsieur Loisel ?
a) Ils sont tous deux amateurs de femmes.             
b) Ils finissent fous.      
c) Ils sont employés au ministère de l’Instruction publique.



6. Madame Loisel est née dans une famille :
a) d’ouvriers             
b) d’employés                     
c) de bourgeois



7. La jeune fille qui fait le ménage chez madame Loisel est :
a) bretonne               
b) normande                        
c) catalane



8. La situation financière du couple Loisel est :
a) une grande richesse           
b) une très grande pauvreté     
c) des moyens financiers limités



9. Madame Loisel ne veut plus aller voir son ancienne camarade de couvent parce que celle-ci :            
a) est beaucoup plus riche qu’elle.
b) a des enfants alors qu’elle n’en a pas.
c) est veuve.



10. Lorsque son mari lui propose de l’emmener à un bal organisé par le ministère :  
a) elle saute de joie et embrasse son mari.
b) elle reste indifférente et s’éloigne.           
c) elle jette l’invitation avec colère.



11. Pour s’acheter des vêtements en vue de cette soirée, son mari lui accorde :
a) 200 francs            
b) 300 francs                      
c) 400 francs



12. Il aurait voulu garder cet argent :
a) pour partir en vacances.        
b) pour s’acheter un fusil.        
c) pour le mettre à la banque.



13. La parure que madame Forestier prête à madame Loisel pour le bal est :
a) un collier de rubis    
b) une rivière de diamants      
c) une rivière de diamants et de rubis



14. Le jour de la fête :
a) monsieur et madame Loisel s’amusent follement.         
b) monsieur Loisel s’amuse follement et madame Loisel s’ennuie.                   
c) madame Loisel s’amuse follement et monsieur Loisel s’ennuie



15. Lorsqu’ils découvrent la perte du bijou, les Loisel écrivent à madame Forestier : 
a) que madame Loisel a perdu la parure et qu’elle tente de la retrouver.            
b) que madame Loisel a brisé la fermeture de la parure et la fait réparer.
c) que madame Loisel a perdu la parure et qu’elle va la remplacer.



16. Pour racheter une parure, monsieur Loisel :      
a) dépense tout l’héritage de son père et emprunte de l’argent. 
b) dépense tout l’héritage laissé par la mère de madame Loisel et emprunte de l’argent.
c) dépense toute la dot de madame Loisel et emprunte de l’argent.



17. Pour rembourser l’argent qu’ils doivent, les Loisel mettent :
a) 5 ans           
b) 10 ans
c) 20 ans



18. Lorsque madame Loisel retrouve madame Forestier :  
a) elles sont toutes deux restées jeunes et belles.      
b) madame Forestier a beaucoup vieilli et madame Loisel est restée jeune et belle.
c) madame Loisel a beaucoup vieilli et madame Forestier est restée jeune et belle.



19. Quand madame Forestier apprend la vérité elle est :
a) en colère et elle ne veut plus revoir madame Loisel.
b) triste et se met à pleurer.
c) émue et plaint sincèrement madame Loisel.



20. Quels sont le prix du vrai collier et celui du faux ?
a) 26 000 francs et 400 francs                                  
b) 36 000 francs et 500 francs
c) 56 000 francs et 800 francs