mardi 25 décembre 2018

Marcel Proust et La Recherche




On n'en finit jamais avec La Recherche ...

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Les vrais paradis sont les paradis qu'on a perdus. 


Marcel Proust ; Le temps retrouvé (Posthume, 1927)


Quoi de neuf, Marcel Proust ?



Il est doux à tout âge de se laisser guider par la fantaisie. 

Marcel Proust ; Jean Santeuil (1952)






On n'est pas couché - 

Jean-Paul & Raphaël Enthoven



 La force qui fait le plus de fois le tour de la terre en une seconde, 
ce n'est pas l'électricité, c'est la douleur. 


Marcel Proust ; Albertine disparue - Posthume, 1927.




Résultats de recherche d'images pour « Marcel Proust »


Tâchez de garder toujours un morceau de ciel au dessus de votre vie.

Marcel Proust ; Du côté de chez Swann (1913)


MARCEL PROUST, 

portrait-souvenir




Une œuvre est à la fois le souvenir de nos amours passées 
et la péripétie de nos amours nouvelles. 

Marcel Proust ; Le temps retrouvé (Posthume, 1927)



La leçon de Marcel Proust 

selon Marguerite Duras




Le seul véritable voyage ne serait pas d'aller vers de nouveaux paysages, mais d'avoir d'autres yeux. 

Marcel Proust ; La prisonnière (Posthume, 1925)


La leçon de Marcel Proust 

selon Roland Barthes




  Le bonheur est salutaire pour les corps, mais c'est le chagrin qui développe les forces de l'esprit. 

Marcel Proust ; Le temps retrouvé (Posthume, 1927)


La leçon de Marcel Proust 

selon Gérard Genette






    Il vaut mieux rêver sa vie que la vivre, encore que la vivre, 
ce soit encore la rêver. 

Marcel Proust ; Les plaisirs et les jours (1896)




dimanche 23 décembre 2018

Gauvain Sers : Les Oubliés - Pourvu que ...



Les oubliés ...



Résultat de recherche d'images pour "gilet jaunes"








Devant le portail vert de son école primaire
On l'reconnaît tout d'suite
Toujours la même dégaine avec son pull en laine
On sait qu'il est instit
Il pleure la fermeture à la rentrée future
De ses deux dernières classes
Il paraît qu'le motif c'est le manque d'effectif
Mais on sait bien c'qui s'passe

[Refrain]
On est les oubliés
La campagne, les paumés
Les trop loin de Paris
Le cadet d'leurs soucis


À vouloir regrouper les cantons d'à côté 
en 30 élèves par salle
Cette même philosophie qui transforme
le pays en un centre commercial
Ça leur a pas suffit qu'on ait plus d'épicerie
Que les médecins se fassent la malle
Y'a plus personne en ville, y'a que les banques
 qui brillent dans la rue principale

[Refrain]
On est les oubliés
La campagne, les paumés
Les trop loin de Paris
Le cadet d'leurs soucis

Qu'il est triste le patelin avec tous ces ronds-points
Qui font tourner les têtes
Qu'il est triste le préau sans les cris des marmots
Les ballons dans les fenêtres
Même la p'tite boulangère se demande c'qu'elle va faire
De ses bon-becs qui collent
Même la voisine d'en face elle a peur, ça l'angoisse
Ce silence dans l'école

[Refrain]
On est les oubliés
La campagne, les paumés
Les trop loin de Paris
Le cadet d'leurs soucis

Quand dans les plus hautes sphères couloirs du ministère
Les élèves sont des chiffres
Y'a des gens sur l'terrain de la craie plein les mains
Qu'on prend pour des sous-fifres
Ceux qui ferment les écoles les cravatés du col
Sont bien souvent de ceux
Ceux qui n'verront jamais ni de loin ni de près
Un enfant dans les yeux

[Refrain]
On est les oubliés
La campagne les paumés
Les trop loin de Paris
Le cadet de leur soucis

On est troisième couteau
Dernière part du gâteau
La campagne, les paumés
On est les oubliés

Devant le portail vert de son école primaire
Y'a l'instit du village
Toute sa vie, des gamins
Leur construire un lendemain
Il doit tourner la page

On est les oubliés



Image associée






Pourvu qu'elle trouve pas ridicule
La phrase marquee sur mon pull
Pourvu que j'lise pas dans ses yeux
Que ma casquette c'est pour les vieux
Pourvu qu'il y ait pas un enorme blanc
Des que je prononce intermittent
Pourvu qu'elle prenne pas le premier train
Quand j'vais lui dire j'm'appelle Gauvain

Pourvu qu'elle me trouve pas couillon
Chaque fois que j'cite Le diner de cons
Pourvu qu'elle connaisse Coquenstock
Et quelques jurons de Haddock
Pourvu qu'elle ait le sens de l'amour
Et qu'on n'ait pas de chagrin d'humour
Pourvu qu'elle digere bien les huitres
Pourvu qu'elle gueule contre l'arbitre

Pourvu qu'elle gueule contre l'arbitre
Pourvu qu'elle lise les cartes Michelin
Pourvu qu'on s'echange nos bouquins
Pourvu qu'elle vole mon marque page
Et qu'elle soit pas trop maquillage
Pourvu qu'elle parle a mes copains
Pour qu'ca devienne ensuite les siens
Pourvu qu'son pere soit pas le sosie

De Donald Trump j'vous en supplie
Pourvu qu'elle sache qui est Le Prest
Pourvu qu'elle vote pas pour la peste
Pourvu qu'elle s'entoure d'une echarpe
Que je respire avant qu'elle parte
Pourvu qu'elle ait la larme facile
Pourvu qu'ce soit une cinephile
Pourvu qu'elle prenne tous les coussins

Comme ils les touchent en Daroussin
Comme ils les touchent en Daroussin
Pourvu qu'ce soit l'genre de compagne
Qui parte sur les routes de campagne
Ou deux voitures peuvent pas s'croiser
Les bottes de foin, les bottes aux pieds
Pourvu qu'elle soit aussi de celles
Qui pensent a remplir leur cervelle

Qu'elle penche plutot vers Modiano
Qu'elle penche pas trop vers Morano

Pourvu qu'elle veuille beaucoup de gamins
C'est dingue d'avoir de si p'tites mains
Pourvu qu'elle se moque un peu d'moi
Sur ma coupe au bol d'autrefois
Pourvu qu'elle pianote le matin
La BO d'Amelie Poulain
Et pourvu qu'elle aime cette chanson
Autant qu'la voix d'Gerard Darmon

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vendredi 14 décembre 2018

Julos Beaucarne : Les loups ont des têtes de mouton - Si la Garonne avait voulu ...










Depuis qu’ Lumumba fut tué
Pour avoir dit sa vérité
Depuis que Là-haut est là en haut
Parce qu’il avait parlé tout haut
Depuis qu’on étouffa une fille
Dans un avion pour pas qu’elle crie
Les loups ont des têtes de mouton
Derrière les roses y a des chardons

{Refrain:}
C’est celui qu’est tout en haut
Qui tient le manche de la faux
Si ce que tu dis cause souci
Tu seras vite raccourci
Celui qui regarde jouer aux cartes
S’il pète un mot d’ trop on l’écarte
Les p'tits regardants n’ont rien à dire
Su l’ jeu des grands, ça c’est bien pire

Celui qui se tient haut perché
Il a le droit d’ vous supprimer
De beaux enfants sautent sur des mines
Mais on n’arrête pas la machine
D’autres sont drogués pour tuer
Et la cocaïne les défait
Nous vivons en pleine barbarie
Les soldats violent toujours les filles

{au Refrain}

Chez nous un jeune homme fut visé
Tiré comme lièvre en un pré
Pour le diamant, Kisangani
A été totalement détruit
Y a des fabriques et des boutiques
De fusils à deux pas d’ici
La mort fait vivre nos ouvriers
L’emploi est sauf, on laisse couler

{au Refrain}

Des femmes sont tuées à chaque jour
Par jalousie par leurs amours
Y a des p'tites filles qui sont forcées
Et toute leur vie en est gâchée
Y en a d'autres à qui on enlève
Le clitoris, leur vie s'achève
À trois ans on tourne la page
Leur vivant c'est déjà : veuvage

Tout l' monde veut être tout en haut
Pour tenir le manche de la faux
Une fois qu'il tient, il veut faucher
Et l' cauchemar de recommencer
Les p'tits regardants devenus grands
Veulent jouer au grand jeu des grands
Y en a pas un qu'est épargné
Tout l' monde veut être le premier

Nous sommes six milliards tout en bas
Maraboutés au nom de quoi
Au nom du pèze, au nom du fisc
Et du sacro-saint bénéfice
Mineurs et majeurs détournés
Par des bonimenteurs roués
Qui veulent que nous marchions au pas
Et dans les souliers de leur choix

C’est celui qui est tout en bas
Qui est bien plus fort qu’il ne croit
Si nous le voulons, toi et moi
Le cauchemar s’arrêtera
Six milliards de p'tits regardants
Peuvent devenir acteurs puissants
Six milliards de gens conscients
Ensemble changent le cours du temps








Si la Garonne avait voulu,
Lanturlu!
Quand elle sortit de sa source,
Diriger autrement sa course,
Et vers le Midi s'épancher,
Qui donc eût pu l'en empêcher?
Tranchant vallon, plaine et montagne,
Si la Garonne avait voulu,
Lanturlu!
Elle allait arroser l'Espagne.

Si la Garonne avait voulu,
Lanturlu!
Pousser au Nord sa marche errante,
Elle aurait coupé la Charente,
Coupé la Loire aux bords fleuris,
Coupé la Seine dans Paris,
Et moitié verte, moitié blanche,
Si la Garonne avait voulu,
Lanturlu!
Elle se jetait dans la Manche.

Si la Garonne avait voulu,
Lanturlu!
Elle aurait pu boire la Saône,
Boire le Rhin après le Rhône,
De là, se dirigeant vers l'Est,
Absorber le Danube à Pesth,
Et puis, ivre à force de boire,
Si la Garonne avait voulu,
Lanturlu!
Elle aurait grossi la mer Noire.

Si la Garonne avait voulu,
Lanturlu!
Elle aurait pu dans sa furie,
Pénétrer jusqu'en Sibérie,
Passer l'Oural et le Volga,
Traverser tout le Kamtchatka,
Et, d'Atlas déchargeant l'épaule,
Si la Garonne avait voulu,
Lanturlu!
Elle aurait dégelé le pôle.

Si la Garonne avait voulu,
Lanturlu!
Humilier les autres fleuves.
Seulement, pour faire ses preuves,
Elle arrondit son petit lot:
Ayant pris le Tarn et le Lot,
Elle confisqua la Dordogne.
La Garonne n'a pas voulu,
Lanturlu!
Quitter le pays de Gascogne.



jeudi 6 décembre 2018

1001 billets !!! Encore un jour ........ Céline Dion - Francesco Guccini "Un altro giorno è andato"





Voici mon  1001e billets 

sur ce blog 

depuis le 29 janvier 2014



  
Une photo, une date
C'est à n'y pas croire
C'était pourtant hier
Mentirait ma mémoire
Et ces visages d'enfants
Et le mien dans ce miroir

Oh, c'est pas pour me plaindre
Ça, vous n'avez rien à craindre
La vie m'a tellement gâtée
J'ai plutôt du mal à l'éteindre
Oh mon Dieu j'ai eu ma part
Et bien plus à tant d'égards

Mais quand on vit trop beau trop fort
On en oublie le temps qui passe
Comme on perd un peu le Nord
Au milieu de trop vastes espaces
À peine le temps de s'y faire
À peine on doit laisser la place
Oh si je pouvais

Encore un soir
Encore une heure
Encore une larme de bonheur
Une faveur, comme une fleur
Un souffle, une erreur
Un peu de nous, un rien de tout
Pour tout se dire encore ou bien se taire
En regards, juste un report
À peine encore, même s'il est tard

J'ai jamais rien demandé
Ça, c'est pas la mer à boire
Allez, face à l'éternité
Ça va même pas se voir
Ça restera entre nous
Oh, juste un léger retard

Y'en a tant qui tuent le temps
Tant et tant qui le perdent ou le passent
Tant qu'ils se mentent, inventent
Les rêves en des instants de grâce
Oh je donne ma place au paradis
Si l'on m'oublie sur Terre
Encore hier

Encore un soir
Encore une heure
Encore une larme de bonheur
Une faveur, comme une fleur
Un souffle, une erreur
Un peu de nous, un rien de tout
Pour tout se dire encore ou bien se taire
Un regard, juste un report
À peine encore, je sais il est tard

C'est pas grand chose
Rien qu'une pause
Que le temps, les horloges se reposent
Et caresser
Juste un baiser, un baiser

Encore un soir
Encore une heure
Un peu de nous, un rien de tout
Ouuuuh
Ouuhaaahaaa
Un soir








dimanche 2 décembre 2018

France Théâtre / MATER LINGUA: "Révolution" 13 décembre 2018 : San Francisco - Maxime Le Forestier - Une belle histoire - Michel Fugain - La poupée qui fait non - Michel Polnareff - Les cactus - Jacques Dutronc







Voici les dernières chansons de 

Révolution L'imagination au pouvoir 

 13 décembre (Sainte Lucie !)..

Dans l'attente de travailler avec 
Madame Manu Filipposi  






C'est une maison bleue
Adossée à la colline
On y vient à pied, on ne frappe pas
Ceux qui vivent là, ont jeté la clé
On se retrouve ensemble
Après des années de route
Et l'on vient s'asseoir autour du repas
Tout le monde est là, à cinq heures du soir
San Francisco s'embrume
San Francisco s'allume
San Francisco, où êtes vous
Lizzard et Luc, Psylvia, attendez moi

Nageant dans le brouillard
Enlacés, roulant dans l'herbe
On écoutera Tom à la guitare
Phil à la kena, jusqu'à la nuit noire
Un autre arrivera
Pour nous dire des nouvelles
D'un qui reviendra dans un an ou deux
Puisqu'il est heureux, on s'endormira
San Francisco se lève San Francisco se lève
San Francisco ! où êtes vous
Lizzard et Luc, Psylvia, attendez-moi

C'est une maison bleue
Accrochée à ma mémoire
On y vient à pied, on ne frappe pas
Ceux qui vivent là, ont jeté la clef
Peuplée de cheveux longs
De grands lits et de musique
Peuplée de lumière, et peuplée de fous
Elle sera dernière à rester debout
Si San Francisco s'effondre
Si San Francisco s'effondre
San Francisco !
Où êtes vous
Lizzard et Luc, Psylvia, attendez-moi 



C'est un beau roman, c'est une belle histoire
C'est une romance d'aujourd'hui
Il rentrait chez lui, là-haut vers le brouillard
Elle descendait dans le midi, le midi
Ils se sont trouvés au bord du chemin
Sur l'autoroute des vacances
C'était sans doute un jour de chance
Ils avaient le ciel à portée de main
Un cadeau de la providence
Alors pourquoi penser au lendemain

Ils se sont cachés dans un grand champ de blé
Se laissant porter par les courants
Se sont racontés leur vies qui commençaient
Ils n'étaient encore que des enfants, des enfants
Qui s'étaient trouvés au bord du chemin
Sur l'autoroute des vacances
C'était sans doute un jour de chance
Qui cueillirent le ciel au creux de leurs mains
Comme on cueille la providence
Refusant de penser au lendemain
C'est un beau roman, c'est une belle histoire
C'est une romance d'aujourd'hui
Il rentrait chez lui, là-haut vers le brouillard
Elle descendait dans le midi, le midi
Ils se sont quittés au bord du matin
Sur l'autoroute des vacances
C'était fini le jour de chance
Ils reprirent alors chacun leur chemin
Saluèrent la providence en se faisant un signe de la main
Il rentra chez lui, là-haut vers le brouillard
Elle est descendue là-bas dans le midi
C'est un beau roman, c'est une belle histoire
C'est une romance d'aujourd'hui


C'est une poupée qui fait non...non...non...non...
Toute la journée elle fait non...non..non...non...
Elle est... elle est tellement jolie
Que j'en rêve la nuit
C'est une poupée qui fait non...non...non...non...
Toute la journée, elle fait non...non...non..non...
Personne ne lui a jamais appris
Qu'on pouvait dire oui.
Non...non...non...non...
Non...non...non...non...
Sans même écouter, elle fait non...non...non...non...
Sans même regarder, elle fait non...non...non...non...
Pourtant je donnerais ma vie
Pourqu'elle dise oui
Mais c'est une poupée qui fait non...non...non...non...
Toute la journée elle fait non...non...non...non...
Personne ne lui a jamais appris
Que l'on peut dire oui...
Non...non...non...non...
Non...non...non...non...


Le monde entier est un cactus
Il est impossible de s'asseoir
Dans la vie, il n’y a que des cactus
Moi je me pique de le savoir
Aïe ! aïe ! aïe !, ouille !, aïe ! aïe ! aïe !

Dans leurs cœurs, il y a des cactus
Dans leurs portefeuille, il y a des cactus
Sous leurs pieds, il y a des cactus
Dans l’heure qu’il est, il y a des cactus
Aïe ! aïe ! aïe !, ouille ! ouille ! ouille !, aïe !

Pour me défendre de leur cactus
A mon tour j'ai pris des cactus
Dans mon lit, j'ai mis des cactus
Dans mon slip, j'ai mis des cactus
Aïe ! aïe ! aïe !, ouille !, aïe ! aïe ! aïe !

Dans leurs sourires, il y a des cactus
Dans leurs ventres, il y a des cactus



Dans leur bonjour, il y a des cactus
Dans leurs cactus, il y a des cactus
Aïe ! aïe ! aïe !, ouille !, aïe !

Le monde entier est un cactus
Il est impossible de s'asseoir
Dans la vie, il y a des cactus
Moi je me pique de le savoir
Aïe ! aïe ! aïe !, ouille ! ouille !



vendredi 30 novembre 2018

Valéry Larbaud : Les Poésies d'A.O. Barnabooth (1913) : Ode




Chicago 


Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir; coeurs légers, semblables aux ballons,

De leur fatalité jamais ils ne s'écartent,
Et, sans savoir pourquoi, disent toujours: Allons!


Ceux-là dont les désirs ont la forme des nues,
Et qui rêvent, ainsi qu'un conscrit le canon,
De vastes voluptés, changeantes, inconnues,
Et dont l'esprit humain n'a jamais su le nom!

Charles Beaudelaire "Le voyage"



Prête-moi ton grand bruit, ta grande allure si douce,
Ton glissement nocturne à travers l’Europe illuminée,
Ô train de luxe ! et l’angoissante musique
Qui bruit le long de tes couloirs de cuir doré,
Tandis que derrière les portes laquées, aux loquets de cuivre lourd,
Dorment les millionnaires.
Je parcours en chantonnant tes couloirs
Et je suis ta course vers Vienne et Budapest,
Mêlant ma voix à tes cent mille voix,
Ô Harmonika-Zug !

J’ai senti pour la première fois toute la douceur de vivre,
Dans une cabine du Nord-Express, entre Wirballen et Pskow.
On glissait à travers des prairies où des bergers,
Au pied de groupes de grands arbres pareils à des collines,
Etaient vêtus de peaux de moutons crues et sales…
(Huit heures du matin en automne, et la belle cantatrice
Aux yeux violets chantait dans la cabine à côté.)
Et vous, grandes places à travers lesquelles j’ai vu passer la Sibérie et les monts du Samnium,
La Castille âpre et sans fleurs, et la mer de Marmara sous une pluie tiède !

Prêtez-moi, ô Orient-Express, Sud-Brenner-Bahn, prêtez-moi
Vos miraculeux bruits sourds et
Vos vibrantes voix de chanterelle ;
Prêtez-moi la respiration légère et facile
Des locomotives hautes et minces, aux mouvements
Si aisés, les locomotives des rapides,
Précédant sans effort quatre wagons jaunes à lettres d’or
Dans les solitudes montagnardes de la Serbie,
Et, plus loin, à travers la Bulgarie pleine de roses…

Ah ! il faut que ces bruits et que ce mouvement
Entrent dans mes poèmes et disent
Pour moi ma vie indicible, ma vie
D’enfant qui ne veut rien savoir, sinon
Espérer éternellement des choses vagues.


(1)  : Larbaud invente le personnage de A.O.Banabooth, milliardaire
 américain en perpétuelle errance et écrivain.
(2) :Noms de prestigieux trains de luxe
(3) :Virbalis, en Lituanie
(4) :Ville de Biélorussie
(5) : Région montagneuse de l’Italie ancienne








dimanche 25 novembre 2018

France Théâtre / MATER LINGUA: "Révolution" 13 décembre 2018 : Zombie - Maître Gims - Le coeur éléphant - Fréro Delavega -Un peu de rêve - Vitaa - Non non rien n'a changé - Les Poppys - Viens on s'aime - Slimane




Siena -Piazza del Campo 



Ma raison somnolait

Ma conscience me conseillait

Mon subconscient m'déconseillait

Mais mon esprit veut s'envoler
Ma raison somnolait

Ma conscience me conseillait

Mon subconscient m'déconseillait

Mais mon esprit veut s'envoler
Stop, repense à tes mômes

De quoi tu me parles?

Mâche un peu tes mots

T'es parano
Manipulé par un autre
Qui t'laisse croire que le monde est noir
Mais trop tard
Perdu dans un brouillard
T'es parano
Manipulé par un autre
Tu n'es que l'ombre de toi-même
Ta raison se déchire
Tu défies tes désirs
Laisse-toi tomber
Retire ces chaînes
Qui te freinent, qui te freinent

Stop, je tisse des liens, j'en perds le fil

Bâtis ma vie, construis dans l'vide

Les gens me disent, "L'espoir fait vivre"

Comment m'faire vivre, je suis un zombie
Je suis un zombie

Je suis…




Au-delà des orages

Je pars en voyage

Mon âme au vent

Le cœur éléphant
Je suis parti d’ici
Pour rencontrer la vie
Être vivant
Énormément
Sur les épaules des géants
Le cœur éléphant
Voir au-delà de nos vies

Pause sur un rocher

Se laisser aller

À pas de géants

Le cœur éléphant
On prendra notre temps
Pour découvrir la vie
Aimer les gens
Énormément
Sur les épaules des géants
Le cœur éléphant
Voir au-delà de nos vies
Le cœur ébahi

Coûtez-la voit lactée

Le cœur léger

Le cœur léger

Je mettrais tout mon poids

Pour faire pencher la vie

Du bon côté

Le cœur léger
Voir les hommes
Comme les doigts
D’une main qui construit
Pour toi et moi
Nos utopies

J’ai le cœur éléphant

Énormément

J’ai le cœur éléphant

Au-delà des orages

Je pars en voyage

Mon âme au vent

Le cœur éléphant
Je suis parti d’ici
Pour rencontrer la vie
Être vivant







Claudio:
Comme on se couche on se lève
Regarde c'qu’ils nous ont fait
Ils veulent tirer sur nos rêves
Ils le font pour de vrai

Vitaa:
Le mal ne connait pas la grève
Le mal est dans l’excès
Les petits préparent la relève 
Pendant qu’on cherche la paix

Vitaa & (Claudio):
(Ce monde n’a plus d’âme)
Ce monde n’a plus d’âme

(Refrain:)
(Tendez-moi un peu de rêve)
J’ai plus l'temps
(Sauvez-moi, ici je crève)
J’ai plus le cran
(Je veux déployer mes ailes)

M’envoler
(J'suis tellement sale ça m’obsède)
Je cherche la paix
(On fait semblant nos cœurs saignent)
On est tous les mêmes
(Avant que la lumière s’éteigne)
J’ai tout à donner
(Et vendez-moi un peu de rêve)
Moi j’ai plus de cran

Je cherche la paix
(Je cherche la paix)
(Les choix c’est marche ou crève)
On veut juste exister
(Ils ont peur qu’on s’élèvent)
Comme ça vous négliger
Et toutes nos séquelles 
Que rien n'peut réparer
Dis-moi des pantins c’est lequel 
Qui dit la vérité
(Ce monde n’a plus d’âme)
Ce monde n’a plus d’âme

(Refrain)
Ils veulent nous contrôler
Ils veulent nous faire perdre
(Je cherche la paix)
Tout miser pour toucher nos rêves
(Je cherche la paix)
Et qu’est-ce que ça peut faire
Si on veut quitter l’enfer
(Comme les ailes pour toucher nos rêves)

(Refrain)
Ensemble:
Je cherche la paix, le bonheur
Quitter l’enfer, ici j’ai peur
Je cherche la paix, le bonheur
Non, non, non, 
Non, non, non
Je cherche la paix, le bonheur
Quitter l’enfer, ici j’ai peur
Je cherche la paix, le bonheur
Non, non, non, 

Non, non, non




C'est l'histoire d'une trêve

Que j'avais demandée

C'est l'histoire d'un soleil

Que j'avais espéré
C'est l'histoire d'un amour
Que je croyais vivant
C'est l'histoire d'un beau jour
Que moi petit enfant
Je voulais très heureux
Pour toute la planète
Je voulais, j'espérais
Que la paix règne en maître
En ce soir de Noël
Mais tout a continué
Mais tout a continué
Mais tout a continué

Non, non, rien n’a changé

Tout, tout a continué

Non, non, rien n’a changé

Tout, tout a continué
Hey ! Hey ! Hey ! Hey !

Et pourtant bien des gens

Ont chanté avec nous

Et pourtant bien des gens

Se sont mis à genoux
Pour prier, oui pour prier 
Pour prier, oui pour prier

Mais j'ai vu tous les jours

A la télévision

Même le soir de Noël

Des fusils, des canons
J'ai pleuré, oui j'ai pleuré
J'ai pleuré, oui j'ai pleuré
Qui pourra m'expliquer que ...

Non, non, rien n’a changé

Tout, tout a continué

Non, non, rien n’a changé

Tout, tout a continué
Hey ! Hey ! Hey ! Hey !

Moi je pense à l'enfant

Entouré de soldats

Moi je pense à l'enfant

Qui demande pourquoi
Tout le temps, oui tout le temps 
Tout le temps, oui tout le temps

Moi je pense à tout ça

Mais je ne devrais pas

Toutes ces choses-là

Ne me regardent pas
Et pourtant, oui et pourtant
Et pourtant, je chante, je chante

Non, non, rien n’a changé

Tout, tout a continué

Non, non, rien n’a changé

Tout, tout a continué
Hey ! Hey ! Hey ! Hey !







Ils pourront tout nous enlever
Ils pourront bien essayer
De nous monter l'un contre l'autre
À contre sens pour qu'on se vautre
Ils pourront nous raconter
Qu'on a eu tort qu'on s’est trompé
Ils pourront pointer du doigt
Pointer l'amour coupable de quoi

Viens on s'aime
Viens on s'aime
Allez viens on s'aime, on s'en fout
De leurs mots, de la bienséance 

Viens on s'aime, on s'en fout
De leurs idées, de ce qu'il pensent
Viens on s'aime, et c'est tout
On fera attention dans une autre vie
Viens on s'aime, on est fou
Encore un jour, encore une nuit

Ils pourront parler du ciel
Dire que notre histoire n'est pas belle
Prier pour qu'on abandonne
Qu'il y ait une nouvelle donne
Ils pourront bien nous avoir
Le temps d'un doute le temps d'un soir
Mais après la peine et les cris
Sèche les larmes qui font la pluie
Viens on s'aime
Viens on s'aime
Allez viens on s'aime, on s'en fout
De leurs mots, de la bienséance
Viens on s'aime, on s'en fout
De leurs idées, de ce qu'ils pensent
Viens on s'aime, et c'est tout
On fera attention dans une autre vie
Viens on s'aime, on est fou
Encore un jour, encore une nuit
Ana nahebek nahebek nahebek
Ana nahebek nahebek nahebek
Allez viens on s'aime, on s'en fout
De leurs mots de la bienséance
Viens on s'aime, on s'en fout
De leurs idées, de ce qu'ils pensent
Viens on s'aime, et c'est tout
On fera attention dans une autre vie
Viens on s'aime, on est fou
Encore un jour, encore une nuit