dimanche 22 mai 2016

Emma Schelstraete : 5 jours plongés dans le cinéma et le soleil cannois





Jeudi 19 mai, 21 h

Après 6 heures de voyage, nous voilà enfin arrivés à Varèse, des souvenirs plein la tête. Nous pensons encore à Cannes, que nous venons de quitter, le tapis rouge du Palais, le bord de mer, le soleil de la Côte d’Azur. Entrer dans ce monde qu’est le cinéma aura été pour nous une expérience magnifique. En effet, durant ces 5 jours, nous avons eu la chance de pouvoir nous rendre au Festival de Cannes, qui est sûrement l’un des plus prestigieux festivals de cinéma.

Ce matin encore, nous étions en train de visionner notre dernier film, Ma’ Rosa, film philippin de Brillante Mendoza, concourant pour la Palme d’Or. Comme chaque jour, nous sommes arrivés une bonne heure à l’avance pour être surs de pouvoir assister à la séance.

Pendant ces quelques jours, nous avions la possibilité de voir de 1 à 3 films par jour, selon notre temps, mais aussi selon notre chance. A Cannes, il arrive assez souvent de ne pas réussir à rentrer dans les salles pour cause du nombre de personnes voulant assister à la séance. Parfois après la séance de l’après-midi, nous avions l’occasion de passer quelques heures sur les belles plages de Cannes et pour certains, même de se baigner.

De tous les films que j’ai vus durant ces 5 jours, celui qui m’a le plus marqué est sans aucun doute Apprentice, film singapourien de Boo Junfeng, qui est présenté dans la section Un Certain Regard.




Le jeune Aiman, ancien soldat, devient gardien dans une prison de haute sécurité. Il est attiré malgré lui par le quartier des condamnés à mort où il rencontre Rahim, le bourreau, qui lui propose de devenir son assistant. Petit à petit, le spectateur comprend que le père du protagoniste, coupable d’un meurtre terrifiant, a été exécuté des années auparavant par ce même bourreau. Rahim apprend les ficelles de son métier à Aiman qui se révèle être un exécutant très appliqué. A côté de son lourd métier, le jeune homme vit seul avec sa sœur et à part cette dernière, on ne connaît rien de sa famille.

Boo Jungeng a une façon particulière de traiter le sujet difficile de la peine de mort. Il ne verse pas dans la caricature du bourreau tortionnaire : Rahim explique à Aiman comment ne pas faire souffrir le condamné, comment l’aider à partir sereinement, on le trouverait presque bienveillant.
A la fin du film, Aiman est chargé de l’exécution d’un trafiquant de drogue, et là, il se retrouve face sa propre conscience. Doit-il accepter ce rôle de meurtrier, comme le bourreau qui a tué son père ?  


Emma Schelstraete II D ESABAC