dimanche 3 avril 2016

EMMA SCHELSTRAETE II D ESABAC "FANATISME" VOLTAIRE (BAC BLANC)







BAC BLANC

Prova di: LINGUA E LETTERATURA FRANCESE

Dopo avere letto il testo rispondete alle domande e elaborate una riflessione personale sul tema proposto.


FANATISME

Le fanatisme est à la superstition ce que le transport est à la fièvre, ce que la rage est à la colère. Celui qui a des extases, des visions, qui prend des songes pour des réalités, et ses imaginations pour des prophéties, est un enthousiaste ; celui qui soutient sa folie par le meurtre est un fanatique (…). 
Il n’y a  d'autre remède à cette maladie épidémique que l'esprit philosophique, qui, répandu de proche en proche, adoucit enfin les moeurs des hommes, et qui prévient les accès du mal; car dès que ce mal fait des progrès, il faut fuir et attendre que l'air soit purifié. Les lois et la religion ne suffisent, pas contre la peste des âmes; la religion, loin d'être pour elles un aliment salutaire, se tourne en poison dans les cerveaux infectés. Ces misérables ont sans cesse présent à l'esprit l'exemple d'Aod qui assassine le roi Églon (1); de Judith qui coupe la tête d'Holopherne (2) en couchant avec lui; de Samuel qui hache en morceaux le roi Agag(3) : Ils ne voient pas que ces exemples, qui sont respectables dans l'antiquité, sont abominables dans le temps présent: ils puisent leurs fureurs dans la religion même qui les condamne. 
Les lois sont encore très impuissantes contre ces accès de rage: c'est comme si vous lisiez un arrêt du conseil à un frénétique. Ces gens-là sont persuadés que l'esprit saint qui les pénètre est au-dessus des lois, que leur enthousiasme est la seule loi qu'ils doivent entendre. 
Que répondre à un homme qui vous dit qu'il aime mieux obéir à Dieu qu'aux hommes, et qui en conséquence est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant? (…)
Ce sont d’ordinaire les fripons qui conduisent les fanatiques, et qui mettent le poignard entre leurs mains; ils ressemblent à ce Vieux de la montagne(4) qui faisait, dit-on, goûter les joies du paradis à des imbéciles, et qui leur promettait une éternité de ces plaisirs dont il leur avait donné un avant-goût, à condition qu'ils iraient assassiner tous ceux qu'il leur nommerait. Il n'y a eu qu'une seule religion dans le monde qui n'ait pas été souillée par le fanatisme, c'est celle des lettrés de la Chine. Les sectes des philosophes étaient non seulement exemptes de cette peste, mais elles en étaient le remède.
Car l'effet de la philosophie est de rendre l'âme tranquille, et le fanatisme est incompatible avec la tranquillité.



1)Eglon, roi des Moabites, ayant opprimé les Israélites pendant dix-huit ans, Dieu leur suscita un libérateur en la personne d'Aod 2)Holopherne est un personnage du livre de Judith (Ancien Testament) 3)Agag est un personnage secondaire du premier livre de Samue. l'un des livres constituant la Bible. 4)chef d’une secte orientale


Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1764



COMPREHENSION

1) Quelle est la fonction des exemples tout au long du texte ?

Voltaire utilise les exemples pour expliciter ses convictions sur le fanatisme, il s’appuie sur ces exemples pour bien faire comprendre la signification de ce mot. Avec eux, Voltaire arrive à faire comprendre la notion de fanatisme. Ici, les exemples permettent également d’accentuer l’horreur du fanatisme en montrant que cela a existé et existe encore. Mais surtout grâce à ces exemples, Voltaire permet de mettre des mots et des images sur le fanatisme.

2) Retrouvez et analysez la métaphore filée des lignes 5 à 9.

Dans cet extrait, Voltaire compare le fanatisme à une maladie épidémique, « la peste des âmes », et l’esprit philosophique au remède contre cette maladie qu’est le fanatisme. Dans les lignes suivantes, Voltaire compare la religion à « un poison aux cerveaux infectés ». Pour lui la religion sous son apparence de remède contre le fanatisme, est en réalité un poison pour les plus faibles esprits (« les cerveaux infectés »). La religion se veut aide pour le peuple mais fait le contraire ; « elle se tourne en poison ». Il caractérise le fanatisme comme « une peste des âmes », ce qui veut dire que le fanatisme contamine l’esprit et se propage très vite.

INTERPRETATION

1) Repérer dans cet article du Dictionnaire la définition du terme fanatisme.  Reformulez cette définition.

Le fanatisme est le fait de vouer une adoration pour Dieu (ici) de manière exagérée et meurtrière. En effet, le fanatique est à la merci de sa folie, pour lui Dieu l’a choisi et le dirige. Pour le fanatique, il est esclave de Dieu, il ne doit écouter que Lui et répondre à ses demandes en assassinant cruellement, il soutient sa folie par le meurtre. Le fanatisme est l’exagération de l’adoration.

2) Quelles sont les valeurs défendues par Voltaire ? Commentez le dernier paragraphe.

Voltaire dit que la philosophie est une aide pour l’âme, elle aide à être bien dans son esprit, être en paix avec soi-même. Contrairement au fanatisme qui lui, est totalement  le contraire de l’esprit philosophique. La philosophie veut permettre de trouver la tranquillité ; le fanatisme est à l’encontre de l’esprit, le fanatique est torturé, fou : tout sauf tranquille.

REFLEXION PERSONELLE

« Qual può essere il diritto che si attribuiscono gli uomini di trucidare i loro simili ? » Cesare Beccaria Dei delitti e delle pene (1764)


La violence par les hommes sur les hommes est un fait qui a toujours existé et qui, aujourd’hui est encore bien présent. De tout temps, les hommes se sont battus, ont tué, torturé, pour des raisons de désaccords, de territoires, …
C’est une chose sur laquelle bien des philosophes ont réfléchi et écrit ; comme ici Cesare Beccaria mais aussi le philosophe français, Voltaire. C’est un sujet sur lequel il mérite de réfléchir car on ne retrouve cette soif de sang que chez l’espèce humaine, en effet les animaux ne se s’entretuent pas sans raison et ne torturent pas leurs semblables. Beaucoup d’hommes ont utilisé l’excuse de la religion pour permettre leur barbarie, par exemple, du 11e au 13e siècle, lors des Croisades, les chrétiens ont tué des centaines de musulmans au nom de Dieu.

 Beaucoup de tueries, de génocides sont dus aux différences que les hommes se trouvent (ethnie, couleur de peau, religion), comme le génocide rwandais, le massacre des juifs à la seconde guerre mondiale et, plus récemment les attentats de Paris ; tous ces évènements sont dus à la bêtise de l’homme, qui trouve de la peur dans les différences de ses semblables au lieu de trouver de la richesse.

Emma Schelstraete