mercredi 24 août 2016

MONTPELLIER: STAGE DU 6 AU 13 SEPTEMBRE : IV ET V D ESABAC




Départ de Varese Masso Sacro 

Le 6 septembre à  8 h. 30 

Pause vers 13 h. 00  à Cannes 

Arrivée à Montpellier ver 18 h. 00







MARDI
MERCREDI
JEUDI
VENDREDI
SAMEDI
DIMANCHE
LUNDI
MARDI
06/09/16
07/09/16
08/09/16
09/09/16
10/09/16
11/09/16
12/09/16
13/09/16
Matin

9h00-12h00
9h00-12h00
9h00-12h00

8h45 -18h30
Excursion 
Avignon- Palais des Papes

Rendez-vous à  la Gare Routière Parking du gd St Jean


8h45-18h30
Excursion 
Aix en Provence


Rendez-vous à  la Gare Routière Parking du gd St Jean

10h00-12h00
9h00-12h00

Cours
Cours
Cours
Enquête
Cours












Après-midi
Arrivée
les hôtes d'accueil et un représentant de iLP seront présents


Visite guidée de la ville 
 Départ Place de la Comédie
Rendez-vous devant l'office du Tourisme

 

14h00
visite ludique de Montpellier sur le thème du street art

Libre
13h00-16h00

Départ

Cours
















mardi 16 août 2016

Ernst Wiechert "Les enfants Jéromine" (1948)



"La vérité se tient tantôt  ici, tantôt là , assise sur une pierre au bord du chemin, attendant que nous la rencontrions" (p.206)


Titre de l'image : Hans Thoma - Chant la forêt

Hans Thoma  Un chant dans la nature 




J'ai découvert Les Enfants Jéromine grâce à l'excellent article Et Dieu s'absenta de Philippe Claudel dans "Le Magazine littéraire" de juillet-août 2016 dans lequel l'écrivain montre comment Wiechert pose  la grande question d'un  Dieu mauvais ou d'un Dieu indifférent.

Comme souligne le traducteur Félix Bertaux dans l'introduction de la nouvelle édition,  en Livre de Poche,  Ernst Wiechert ne veut pas rivaliser avec Thomas Mann, il " n'entend  représenter que "les petits gens" dont l'inspiration foncièrement religieuse ne s'accomode pas du pouvoir temporel. Tout en rendant à César ... ce qui est à César, ils cherchent à rendre à Dieu ce qui est à Dieu. Mais leur dieu même est un dieu en devenir avec lequel ils sont en lutte, un Jéhovah farouche qui, comme les hommes au pouvoir, sème le monde de ruines, et c'est aussi contre lui qu'ils protestent; c'est lui qu'il leur faut réinventer, reformer chaque jour selon la tradition de leurs églises."


Un  souffle grandiose et bouleversant  émane de ce chef-d'oeuvre, qui m'a rappelé  "Le jeu des perles de verre" de Hermann Hesse, remarquables les pages dédiées à "l'enfant prodige" jouant du piano (p.25) capable de  "remuer le monde", thème majeur le long de tout le roman avec le celui d'un humanisme camusien  "Il croyait savoir qu'il était appelé à servir et non à dominer. Il portait un héritage de toutes les générations et la pluspart des traces se perdaient dans la nuit; mais c'est son père qui lui avait légué le grand, le plus grave héritage: l'amour des hommes" 
Comment ne pas penser aux Misérables,  à JeanValjean  ?







Les Enfants Jéromine


Résumé
À Sowirog, un village aux frontières orientales de l’Allemagne, entre lac, bois et tourbières, la vie est simple et laborieuse, illuminée par la Bible. Mais, dans ce xxe siècle naissant, c’est vers la guerre, l’esprit de vengeance et la folie du nazisme que s’achemine le monde. Les sept enfants Jéromine auront à le découvrir. L’un d’entre eux, Jons Ehrenreich (Honoré = riche en honneur), futur médecin, épris de savoir et de justice, s’inclinera néanmoins devant la sagesse ancestrale, celle du travail et de l’humilité, face au mystère du destin dans un monde hanté par la mort.






Ernst Wiechert

Émigration intérieure





Au rythme des moissons et des chorals luthériens, des noces comme des enterrements, Wiechert raconte les existences laborieuses mais dignes de ces charbonniers, forestiers et pêcheurs. « Ils ne lisaient pas de journaux et ce qui se passait dans le district ou dans le monde ne venait à leur connaissance que par la bouche de l'instituteur, qui était leur Moïse dans le désert. Il s'en était bien trouvé certains, parmi eux, que le vide de leur existence avait poussés au désespoir et qui passaient leurs journées à boire, en cachette ou sans vergogne. D'autres encore qui fermaient leurs cœurs remplis de haine et d'amertume, des misanthropes qui se dressaient, durs et froids, comme d'impitoyables juges, contre leurs enfants effarés, et qu'on ne revoyait plus lorsqu'à midi la cloche de l'école avait sonné. Cependant la plupart d'entre eux étaient remplis de la sagesse des pauvres et des solitaires, renfermés sans aigreur dans leur monde. »








POSTFACE 

La troisième partie de ce livre, c'est l'histoire qui l'a écrite en gros et terrifiant caractères, et il n'est permis à aucune fiction de projeter sur cette horreur le reflet lumineux de l'art transfigurateur.
Bornons-nous donc à laisser rentrer silencieusement ces êtres agissants et souffrants dans le coeur d'où ils sont un jour sortis. Le sable de Sowirog recouvrira leurs yeux éteints et nous ne savons encore quel avenir Dieu lui réserve en ses conseils, à ce sable de Sowirog.
Sans plus parler accordons-leur ceci : le repos à tous ceux qui dorment, la paix à tous ceux qui sont morts.
Ernst Wiechert 
Holf Gagert, juillet 1946



lundi 15 août 2016

Charles Baudelaire "Le soleil" (Tableaux parisiens, Les Fleurs du mal)


"J'étais comme l'enfant avide du spectacle,
Haïssant le rideau comme on hait un obstacle..."

Charles Baudelaire  Le rêve d'un curieux





Le long du vieux faubourg, où pendent aux masures
Les persiennes, abri des secrètes luxures,
Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés
Sur la ville et les champs, sur les toits et les blés,
Je vais m'exercer seul à ma fantasque escrime,
Flairant  dans tous les coins les hasards de la rime,
Trébuchant sur les mots comme sur les pavés,
Heurtant parfois des vers depuis longtemps rêvés.

Ce père nourricier, ennemi des chloroses ,
Éveille dans les champs les vers comme les roses;
Il fait s'évaporer les soucis vers le ciel,
Et remplit les cerveaux et les ruches de miel.
C'est lui qui rajeunit les porteurs de béquilles
Et les rend gais et doux comme des jeunes filles,
Et commande aux moissons de croître et de mûrir
Dans le coeur immortel qui toujours veut fleurir!

Quand, ainsi qu'un poète, il descend dans les villes,
Il ennoblit le sort des choses les plus viles,
Et s'introduit en roi, sans bruit et sans valets,
Dans tous les hôpitaux et dans tous les palais.















vendredi 12 août 2016

Andrée Chedid " La vie voyage", Poèmes pour un texte, 1991


Andrée Chedid (1920-2011)

Après des études de journalisme au Caire, où elle est née, Andée Chedid s'installe à Paris en 1946 et se consacre à l'écriture. Elle est l'auteure de nombreux romans et nouvelles ( Le Message en 2000), de pièces de théâtre, , de poèmes (Fêtes et Lubies en 1979).
Elle reçoit le prix Goncourt de la poésie en 2002.


Dans La vie voyage,   Andrée Chedid oppose le voyage dans l'espace au périple de la vie: aucune odyssée ne pourra jamais égalée l'aventure humaine, qui se révèle d'une richesse infinie.
Ce poème est tout particulièrement un hymne à la vie donnant la vie,  à la naissance d'un enfant, expérience autrement plus intense que l'exploration du monde.






Aucune marche
Aucune navigation
N'égalent celles de la vie
S'actionnant dans tes vaisseaux
Se centrant dans l'îlot du cœur
Se déplaçant d'âge en âge

Aucune exploration

Aucune géologie

Ne se comparent aux circuits du sang

Aux alluvions du corps

Aux éruptions de l'âme

Aucune ascension
Aucun sommet
Ne dominent l'instant
Où t'octroyant forme
La vie te prêta vie
Les versants du monde
Et les ressources du jour



Aucun pays

Aucun périple

Ne rivalisent avec ce bref parcours

Voyage très singulier
De la vie
Devenue

Toi.

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mercredi 10 août 2016

Guccini "Vedi Cara ... "










Vedi cara, è difficile a spiegare,

è difficile parlare dei fantasmi di una mente.

Vedi cara, tutto quel che posso dire

è che cambio un po' ogni giorno, è che sono differente.

Vedi cara, certe volte sono in cielo

come un aquilone al vento che poi a terra ricadrà.

Vedi cara, è difficile a spiegare,

è difficile capire se non hai capito già...



Vedi cara, certe crisi son soltanto

segno di qualcosa dentro che sta urlando per uscire.

Vedi cara certi giorni sono un anno,

certe frasi sono un niente che non serve più sentire.

Vedi cara le stagioni ed i sorrisi

son denari che van spesi con dovuta proprietà.

Vedi cara è difficile a spiegare,

è difficile capire se non hai capito già...



Non capisci quando cerco in una sera

un mistero d' atmosfera che è difficile afferrare,

quando rido senza muovere il mio viso,

quando piango senza un grido, quando invece vorrei urlare,

quando sogno dietro a frasi di canzoni,

dietro a libri e ad aquiloni, dietro a ciò che non sarà...

Vedi cara è difficile a spiegare,

è difficile capire se non hai capito già...



Non rimpiango tutto quello che mi hai dato

che son io che l'ho creato e potrei rifarlo ora,

anche se tutto il mio tempo con te non dimentico perché

questo tempo dura ancora.

Non cercare in un viso la ragione,

in un nome la passione che lontano ora mi fa.

Vedi cara è difficile a spiegare,

è difficile capire se non hai capito già...



Tu sei molto, anche se non sei abbastanza,

e non vedi la distanza che è fra i miei pensieri e i tuoi,

tu sei tutto, ma quel tutto è ancora poco,

tu sei paga del tuo gioco ed hai già quello che vuoi.

Io cerco ancora e così non spaventarti

quando senti allontanarmi: fugge il sogno, io resto qua!

Sii contenta della parte che tu hai,

ti do quello che mi dai, chi ha la colpa non si sa.

Cerca dentro per capir quello che sento,

per sentir che ciò che cerco non è il nuovo o libertà...

Vedi cara è difficile a spiegare,

è difficile capire se non hai capito già...



Nature morte avec fauteuil et cheminée (cz)