mercredi 30 septembre 2015

Montpellier : Rapport de stage du 7 au 14 septembre 2015



Voici le rapport du stage à Montpellier 

des classes V D et I D ESABAC 

du 7 au 14 septembre 2015

Un GROS MERCI à 

Nathalie Combe,


 Patricia Beaujouin, Frank Buissière, Isabelle Sevette

et  Jérémie






Rapport de stage
Du 07 au 14 septembre 2015
Programme: niveau B1 selon le CECR
Grammaire : les pronoms indéfinis, les pronoms relatifs simples et composés, le discours indirect, le subjonctif
Compréhension orale : chansons diverses et vidéo de bande annonce de film
Compréhension écrite : invitation au voyage de C. Baudelaire, la maison natale de Yves Bonnefoy, extrait de L’Etranger d’Albert Camus, poèmes d’Aragon, Paul Eluard, Jacques Prévert, Paul Verlaine et Théophile Gautier.
Production orale : conversations et jeux de rôles sur les thèmes du voyage, du travail, du rêve, de l’amour. Compte-rendu des enquêtes dans Montpellier.
Activités : visite ludique de Montpellier – Enquête auprès des Montpelliérains
Correction phonétique : [ʀ] [ə] [e] [ɑ̃] [ɔ̃] [ɛ̃], les liaisons obligatoires.
Formatrice: Patricia Beaujouin
Appréciation générale :
Ce groupe s’est montré extrêmement attentif, dynamique et volontaire pour toutes les activités proposées. Les étudiants ont pris la parole, spontanément ou sollicités, mais toujours avec beaucoup de bonne volonté. Nous avons également fait de la correction phonétique systématique qu’ils se sont appliqués à respecter tout au long de la semaine.
L’alternance de conversations et de jeux de rôles a permis à chacun de s’exprimer de façon différente et avec plus ou moins de liberté dans les interventions.
La compréhension des textes littéraires a permis de travailler le champ lexical et les nuances de la langue française. Durant la production orale, les étudiants ont pu enrichir leur lexique que nous avons tenté de fixer par des jeux. A travers les chansons et la bande annonce d’un film (La famille Bélier), nous avons tenté de les faire pénétrer dans le monde des ados français.
Les enquêtes ont été présentées sous forme de synthèse, avec beaucoup d’aisance et de clarté. A noter la brillante synthèse de Veronica, Beatrice F. et Marina sur les Italiens vus par les Français. Elles ont fait une présentation orale très fluide et très agréable à suivre. Elles ont également été très actives durant ce stage, avec des interventions récurrentes et très pertinentes, elles ont été les moteurs de la classe. L’aisance à l’oral de Marta, Anna, Beatrice G. et Susanna leur a permis de participer sans difficulté à toutes les activités. Giovanni a également été assez actif, prenant la parole spontanément. Allegra, d’un naturel également plus réservé, a eu besoin d’être sollicitée pour prendre la parole mais semblait être ravie de pouvoir le faire. Andrea et Michele ont été également peu spontanés mais ils ont toujours participé avec beaucoup de bonne volonté.
Grâce à leur comportement à la fois respectueux et volontaire,  les étudiants ont bien profité de ce stage. C’était un vrai plaisir d’enseigner dans cette atmosphère à la fois studieuse et détendue.
Les étudiants ont réalisé des enquêtes qu’ils ont dû présenter sous forme de synthèse :
·             L’Eurobasket 2015 (Andrea, Michele, Giovanni)
·             Les Français et le cinéma (Susanna, Allegra)
·             Les Français et les réseaux sociaux (Beatrice G., Marta, Anna)
·             Les Italiens vus par les Français (Veronica, Beatrice F., Marina)





Rapport de stage
Du 07 au 14 septembre 2015
Formatrice : Isabelle Sevette

Programme: niveau A2 / B1
Grammaire : le comparatif, les pronoms relatifs simples, les pronoms compléments, le futur et le conditionnel.
Compréhension orale : Vidéo bande-annonce ‘La famille Bélier’, chansons diverses
Compréhension écrite : poésie ‘Invitation au voyage’ (Baudelaire), ‘La maison natale’ (Bonnefoy), bande-dessinée de Reiser, extrait de ‘L’étranger’ (Camus), divers poèmes sur l’amour
Production orale : commenter des images, présenter l’Italie, jeux de rôle et conversations sur les vacances, le logement, l’école, le travail et le mariage, présentation de l’enquête.
Activités : visite ludique de Montpellier-
Correction phonétique : voyelles nasales, [R], lecture de poésies à voix haute

Appréciation générale :
Une classe motivée, travailleuse et joyeuse, même si quelquefois il était difficile pour certains de s’exprimer.
Tous les étudiants ont participé avec un plaisir évident aux différentes activités proposées dans la classe créant une très bonne ambiance propice aux progrès de chacun. Je tiens à souligner l’effort de chacun. En effet, tous, à leur niveau ont donné le meilleur d’eux-mêmes à l’oral, s’investissant dans les jeux de rôle et faisant même preuve d’humour. Ils ont aussi apprécié la littérature et ont pu répondre aux questions posées avec enthousiasme.
Les activités de réutilisation grammaticale ont aussi soulevé leur intérêt.
C’était une classe très agréable.
Federica, Chiara, Matilde ont été les moteurs de la classe répondant aux questions rapidement, avec pertinence. Arianna V. et Arianna D., Margherita et Caterina ont fait aussi des efforts, s’exprimant avec une relative aisance pour leur niveau. Alberto, quant à lui, a bien progressé et à la fin du stage utilisait beaucoup moins l’italien. Francesco, Agnese et Beatrice ont été plus discrets mais se sont efforcées de s’exprimer le plus clairement possible. Enfin, Gaia et Camilla ont eu plus de difficultés à communiquer mais ont toujours répondu avec beaucoup de bonne volonté aux sollicitations.
Un excellent travail de synthèse a été fait pour les enquêtes les rendant intéressantes et agréables à écouter.
Les enquêtes réalisées par les étudiants ont porté sur :
- L’Italie vue par les Français : Federica, Agnese, Beatrice.
- Le sport en France : Camilla, Arianna D, Francesco.
- La nourriture en France : Chiara, Caterina, Gaia.
- Les loisirs : Alberto., Matilde, Margherita et Arianna V.





Rapport de stage
Du 07 au 14 septembre 2015

Formatrice : Frank Buissière

Programme: niveau A2 / B1
Grammaire : le comparatif, le discours indirect (seulement au présent), les pronoms relatifs simples et complexes, le futur simple de l’indicatif
Compréhension orale : Vidéo bande-annonce ‘La famille Bélier’, chansons diverses
Compréhension écrite : poésie ‘Invitation au voyage’ (Baudelaire), ‘La maison natale’ (Bonnefoy), bande-dessinée de Reiser, extrait de ‘L’étranger’ (Camus), divers poèmes sur l’amour
Production orale : commenter des images, présenter l’Italie, jeux de rôle (‘quel voyage scolaire choisir pour la fin de l’année ?’, mini-saynètes théâtrales à partir de la vidéo, vendre un objet insolite), jeu du téléphone arabe, présentation de l’enquête
Production écrite : courts textes pour imaginer la suite possible du texte extrait de ‘L’étranger’ ou pour décrire la maison de son enfance (d’après la poésie ‘la maison natale’).
Activités : visite ludique de Montpellier-
Correction phonétique : voyelles nasales, [R], lecture de poésies à voix haute

Appréciation générale :
Il s’est agi d’un groupe très sympathique et discipliné où chacun s’est révélé très mobilisé, très concentré sur les apprentissages. On pouvait y constater des disparités de niveau, certains étudiants ayant de manière manifeste étudié le français depuis bien plus longtemps que d’autres, mais ces disparités n’ont pas eu de répercussions trop importantes sur le travail collectif.

L’oral a été au centre des objectifs du cours. Les jeux de rôle ont permis à chaque étudiant de prendre une place, à un moment, dans cette démarche. A ce sujet, le groupe dans son ensemble a su se montrer créatif et dynamique.

La relation avec la langue écrite s’est orientée essentiellement autour de textes à caractère littéraire (poésies surtout), qui, à ce niveau en tout cas (A2 B1), présentent un intérêt notamment lorsqu’il s’agit de susciter la créativité des élèves. Les poésies ont pu aussi faire l’objet d’un travail phonétique auprès des étudiants, lesquels ont été conduits à prendre conscience, dans la majorité des cas, de l’incorrection de leur prononciation des voyelles nasales, notamment en position finale dans les mots.

Les étudiants ont également effectué un travail d’enquête dans Montpellier en petits groupes sur des thèmes qu’ils avaient eux-mêmes choisis (Les Français et les Italiens, les Français et la gastronomie…). Ils ont eu à en faire une présentation synthétique pour le reste de la classe et l’ont fait en donnant beaucoup d’informations et de détails, bien plus que ce qui était préalablement demandé, ce qui, une fois de plus, démontre l’implication de chacun dans ce groupe.
Je tiens néanmoins à féliciter pour leur motivation certains étudiants en particulier, comme Morgana, Luca ou encore Michele, bien que les autres aient tous, sans exception, effectué un joli parcours au cours de leur stage.

         



mardi 29 septembre 2015

Marcel Proust "Rembrandt" avec un commentaire d'Antoine Compagnon






De retour de Montpellier j'ai proposé

 à mes bons  élèves de V D

la rédaction d'un texte portant sur le Musée Fabre.

Dans l'attente de lire leurs ouvrages

voici une citation proustienne commentée, 

par Antoine Compagnon, 

que  mes  chers élèves ...



 dormeurs   de III D ESABAC

pourront apprendre par coeur.






"Les musées sont des maisons qui abritent seulement 

des pensées.Ceux qui sont le moins capables de pénétrer

ces pensées savent que ce sont des pensées qu'ils regardent 

dans ces tableaux placés les uns après les autres, que ces 

tableaux sont précieux, et que la toile, les couleurs qui

 s'y sont séchées et le bois doré lui-même qui l'encadre 

ne le sont pas."


Marcel Proust "Rembrandt"



Proust entreprit un article sur Rembrandt resté inédit de son vivant: « Étant à Amsterdam à une exposition de Rembrandt,
 je vis […]. » Il s’agit à nouveau d’une méditation sur le musée, commençant ainsi: « Les musées sont des maisons qui abritent seulement des pensées. Ceux qui sont le moins capables de pénétrer ces pensées savent que ce sont des pensées qu’ils regardent, dans ces tableaux placés les uns après les autres. » Devant Le Bœuf écorché, dont le Louvre possède une version,
 La Femme adultère51, ou Esther52, le visiteur se rend compte 

« que ce ne sont pas des choses que Rembrandt a peintes, 
ce sont les goûts de Rembrandt »

Tous les tableaux d’un grand peintre, toutes les œuvres d’un grand artiste, suivant une thèse centrale de la future Recherche, n’en font qu’une; ils expriment la même idée originale éternellement répétée. C’est pourquoi une visite au musée est la recherche d’une idée: « une promenade dans un musée n’aura d’intérêt véritable pour un penseur que quand en aura tout d’un coup jailli une de ces idées, qui aussitôt lui paraissent riches et susceptibles d’en engendrer d’autres précieuses! » 



Pèlerins d’Emmaüs de Rembrandt




Proust cite encore Les Pèlerins d’Emmaüs et Le Bon Samaritain, sans doute les deux tableaux du Louvre (où le second est attribué aujourd’hui à l’école de Rembrandt), mais aussi Homère, tableau du Mauritshuis exposé à Amsterdam53. Le manuscrit se termine par l’entrée d’« un vieillard aux longs cheveux bouclés, à la démarche 
cassée » dans une salle de l’exposition Rembrandt: ce serait Ruskin, que Proust pense donc avoir vu une fois en chair et en os avant de se passionner pour son œuvre et de la traduire (Ruskin, malade depuis longtemps, ne s’est pas rendu à Amtserdam). Comme à l’opéra, le spectacle est aussi dans la salle: le musée prolonge la vie de salon; l’exposition l’étend aux villes d’art européennes. 

Antoine Compagnon "Proust au musée"





lundi 28 septembre 2015

Francis Ponge "Les plaisirs de la porte"



Merci à Tous 

pour vos  mots 

et  vos textos !!!





LES PLAISIRS DE LA PORTE
 
Les rois ne touchent pas aux portes.
Ils ne connaissent pas ce bonheur: pousser devant soi avec douceur ou rudesse l'un de ces grands panneaux familiers, se retourner vers lui pour le remettre en place, - tenir dans ses bras une porte.
Le bonheur d'empoigner au ventre par son nœud de porcelaine l'un de ces hauts obstacles d'une pièce; ce corps à corps rapide par lequel un instant la marche retenue, l'œil s'ouvre et le corps tout entier  s'accommode à son nouvel appartement.
D'une main amicale il la retient encore, avant de la repousser décidément et s'enclore, - ce dont le déclic du ressort puissant mais bien huilé agréablement l'assure.

 
Francis Ponge  
« Le parti pris des choses »











Castagnola (Oratorio)





samedi 26 septembre 2015

IV D :Le présent indicatif des verbes avec 2 chansons de Jean Ferrat et de Sardou










lire

écrire





Le vent dans tes cheveux blonds
Le soleil à l'horizon
Quelques mots d'une chanson 

Que c'est beau, c'est beau la vie

Un oiseau qui fait la roue
Sur un arbre déjà roux
Et son cri par dessus tout
Que c'est beau, c'est beau la vie.

Tout ce qui tremble et palpite
Tout ce qui lutte et se bat
Tout ce que j'ai cru trop vite
A jamais perdu pour moi

Pouvoir encore regarder
Pouvoir encore écouter
Et surtout pouvoir chanter
Que c'est beau, c'est beau la vie.

Le jazz ouvert dans la nuit
Sa trompette qui nous suit
Dans une rue de Paris
Que c'est beau, c'est beau la vie.

La rouge fleur éclatée
D'un néon qui fait trembler
Nos deux ombres étonnées
Que c'est beau, c'est beau la vie.

Tout ce que j'ai failli perdre
Tout ce qui m'est redonné
Aujourd'hui me monte aux lèvres
En cette fin de journée

Pouvoir encore partager
Ma jeunesse, mes idées
Avec l'amour retrouvé
Que c'est beau, c'est beau la vie.

Pouvoir encore te parler
Pouvoir encore t'embrasser
Te le dire et le chanter
Oui c'est beau, c'est beau la vie





Elle court, elle court,
La maladie d'amour,
Dans le coeur des enfants
De sept à soixante dix-sept ans.
Elle chante, elle chante,
La rivière insolente
Qui unit dans son lit
Les cheveux blonds, les cheveux gris.

Elle fait chanter les hommes et s'agrandir le monde.
Elle fait parfois souffrir tout le long d'une vie.
Elle fait pleurer les femmes, elle fait crier dans l'ombre
Mais le plus douloureux, c'est quand on en guérit.

Elle court, elle court,
La maladie d'amour,
Dans le coeur des enfants
De sept à soixante dix-sept ans.
Elle chante, elle chante,
La rivière insolente
Qui unit dans son lit
Les cheveux blonds, les cheveux gris.

Elle surprend l'écolière sur le banc d'une classe
Par le charme innocent d'un professeur d'anglais.
Elle foudroie dans la rue cet inconnu qui passe
Et qui n'oubliera plus ce parfum qui volait.

Elle court, elle court,
La maladie d'amour,
Dans le coeur des enfants
De sept à soixante dix-sept ans.
Elle chante, elle chante,
La rivière insolente
Qui unit dans son lit
Les cheveux blonds, les cheveux gris.

Elle court, elle court,
La maladie d'amour,
Dans le coeur des enfants
De sept à soixante dix-sept ans.
Elle chante, elle chante,
La rivière insolente
Qui unit dans son lit
Les cheveux blonds, les cheveux gris.

Elle fait chanter les hommes et s'agrandir le monde.
Elle fait parfois souffrir tout le long d'une vie.


Renan Luce "Les voisines"



ça  me rappelle quelque chose 

....











J'ai toujours préféré aux voisins les voisines
Dont les ombres chinoises ondulent sur les volets
Je me suis inventé un amour pantomime
Où glissent en or et noir tes bas sur tes mollets
De ma fenêtre en face
J'caresse le plexiglas
J'maudis les techniciens
Dont les stores vénitiens
Découpent en tranches
La moindre pervenche
Déshabillée
J'ai toujours préféré aux voisins les voisines
Qui sèchent leurs dentelles au vent, sur les balcons
C'est un peu toi qui danse quand danse la mousseline
Invitée au grand bal de tes slips en coton
De ma fenêtre en face
j'caresse le plexiglasJle maudis les méninges
Inventeurs du sèche-linge

Plus de lèche-vitrines
À ces cache-poitrines
Que tu séchais
J'ai toujours préféré aux voisins les voisines
Qui vident leurs armoires en quête d'une décision
Dans une heure environ tu choisiras le jean
Tu l'enfileras bien sûr dans mon champ de vision
De ma fenêtre en face, j'caresse le plexiglas
Concurrence déloyale de ton chauffage central
Une buée dense interrompt ma transe
Puis des épais rideaux
Et c'est la goutte d'eau
Un ravalement d'façade
Me cache ta palissade
Une maison de retraite
Construite devant ma f'nêtre
Sur un fil par centaines
Sèchent d'immenses gaines
J'ai toujours préféré aux voisins les voisines...